Le Modem et l'UDI continuent à jouer au chat et à la souris

Publié à 18h17, le 13 décembre 2012 , Modifié à 19h11, le 13 décembre 2012

Le Modem et l'UDI continuent à jouer au chat et à la souris
Jean-Louis Borloo et François Bayrou (montage via Maxppp)

L’UDI et le Modem continuent à se tourner autour.  C’est du moins ce que suggère une courte légende parue dans le Nouvel Observateur du 13 décembre, et intitulée "Il faut sauver Marielle !"

On y apprend qu’un "haut dirigeant de l’UDI assure que la formation centriste parviendra à s’entendre avec l’eurodéputée et numéro deux du Modem", en vue des élections européennes de 2014.

Il n’y aura pas de problème pour Marielle. Naturellement on la récuperera sur nos listes aux européennes de 2014…

Une assurance qui étonne la principale intéressée. Contactée par le Lab , la numéro 2 du MoDem se défend vivement : "C’est de l’intox !", s'exclame-t-elle aussitôt avant de démentir fermement tout rapprochement avec l’UDI :

C’est n’importe quoi, cela n’a ni queue ni tête !

Invité à réagir à son tour par Le Lab, le député Maurice Leroy, porte-parole de l'UDI, se montre tout aussi surpris, et affiche son scepticisme :

J’ai lu cette information avec intérêt, mais je peux vous assurer que je n’en avais jamais entendu parler de la part de Jean-Louis Borloo. Cette question n’a jamais été abordée collectivement.

D’un côté comme de l’autre, on répond avec fermeté qu’il est encore "trop tôt" pour parler des élections européennes et d’un éventuel rapprochement entre les deux formations politiques.

Et pourtant.

Si rien n’est encore acté, les responsables des deux partis s’inscrivent en tout cas dans une perspective de rassemblement en vue de ce scrutin.

Sans s’attarder sur la possibilité d’un rapprochement particulier avec l’UDI, Marielle de Sarnez explique que le Modem  présentera des listes "sous ses couleurs",  et "pourra éventuellement être ouvert à considérer des rapprochements locaux".  

Du côté de l’UDI aussi, la porte semble grande ouverte en vue des européennes de 2014.

Pour nous, l’affaire est classée : ces listes, Jean-Louis Borloo les conçoit ouvertes, dans une perspective de rassemblement, avec celles et ceux qui auront à cœur de défendre une ligne claire.

Et Maurice Leroy d’insister : "la question n’est pas de sauver le soldat Sarnez, ou de sauver le soldat Bayrou, mais d’avoir une ligne politique."

Pour l’heure, personne ne ferme la porte à personne. Mais les idées d'"élargissement" entre UDI et MoDem ne datent pas d'hier.

A la création du parti de centre-droit, François Bayrou s'est d'abord montré critique envers Jean-Louis Borloo avant de se lancer dans la politique de la main tendue. Le président du MoDem est même allé jusqu'à proposer une double appartenance UDI-MoDem pour les membres des deux camps. Des propositions souvent balayées par un Jean-Louis Borloo en position de force pour s'imposer.

Du rab sur le Lab

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