Le multiplex politique du 31 janvier avec Le Foll, Lefebvre, Le Drian, Copé, El Khomri et Royal

Publié à 10h10, le 31 janvier 2016 , Modifié à 20h16, le 31 janvier 2016

Le multiplex politique du 31 janvier avec Le Foll, Lefebvre, Le Drian, Copé, El Khomri et Royal

#MULTIPLEXPOLITIQUE – C’est dimanche, et comme chaque dimanche, c’est multiplex politique. Tout au long de la journée et des interviews politiques dominicales, le Lab se plie en quatre, voire plus, pour vous proposer ses morceaux choisis de ces rendez-vous.

Au programme de ce 31 janvier : Stéphane Le Foll, Frédéric Lefebvre, Jean-Yves Le Drian, Jean-François Copé, Myriam El Khomri et Ségolène Royal.

  • Seconde partie


>> Myriam El Khomri, BFM Politique, BFMTV (18h)

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#Pas favorable

François Hollande peut-il se représenter s'il ne parvient pas à inverser la courbe du chômage ? Alors qu’une partie de la gauche souhaite organiser une primaire pour désigner un candidat commun à toute la gauche, Myriam El-Khomri a déclaré qu’elle n’y était pas favorable :

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Etant donnée la situation, le risque d’attentat, je ne vois pas le président de la République être le matin sur le Charles-de-Gaulle en Syrie et l’après-midi faire campagne pour la primaire.

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Une nouvelle fois, Myriam El-Khomri a dû s’expliquer sur les mauvais chiffres du chômage en France (+ 0,8 % en décembre), alors que la reprise est là dans les autres pays de l’Union européenne. Attachée au "modèle social de la France", la ministre du Travail ne souhaite pas toucher aux 35 heures, ni encourager la création de mini-jobs, comme c’est le cas en Allemagne.

>> Ségolène Royal, C politique, France 5 (18h35)

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#StopFrenchBashing

L’Etat a annoncé, le 27 janvier, qu’il allait augmenter le capital d'Areva de 5 milliards d’euros alors que le groupe nucléaire est en difficulté. Interrogée sur les raisons pour lesquelles les "responsables de ce fiasco industriel n’étaient pas inquiétés", Ségolène Royal a soigneusement évité de répondre :

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Ce qui me choque, c’est qu’on soit sans arrêt en train de dénigrer les filières industrielles françaises. A l’étranger elles sont considérées comme des filières d’excellence. [...] L’Inde vient d’acheter 6 réacteurs à la France.

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Et la ministre de l'Ecologie de citer l'achat par l'Inde de six réacteurs, signe selon elle de la compétitivité des technologies françaises. Ou comment contourner la question sur le "fiasco industriel" en louant la filière nucléaire française. Pas touche à Areva, donc.

  • Première partie


>> Stéphane Le Foll, Le Grand Rendez-Vous Europe 1 / iTélé / Le Monde

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# Yes, we gauche

Après la démission de Christiane Taubira, que reste-t-il de la gauche au pouvoir ? Le ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement conteste l'idée que la gauche aurait disparu. "Vous êtes comme ceux qui prennent le symptôme et qui regardent pas ce qu'est la cause", rétorque Stéphane Le Foll à ce sujet. Il ajoute :

 

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Nous sommes la gauche, par définition. Qui a été élu [en 2012] ? [...] Nous sommes la gauche. 



[...] Est-ce qu'on a remis en cause le modèle social ? Est-ce qu'on a pris des décisions d'austérité ? Est-ce que face au terrorisme, on cède sur l'État de droit ?

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"Nous sommes la gauche", comme une incantation. "La gauche est là, elle existe", martèle-t-il encore, tout en reconnaissant une certaine difficulté à faire passer le message que le gouvernement est de gauche, avec notamment la contestation des frondeurs du PS, qui réclament une primaire pour 2017. "La critique affaiblit et dévalorise ce qu'on a fait", estime-t-il.

# À ma place

Dans le cadre du remaniement qui se profile, Stéphane Le Foll est souvent donné partant. Vieil ami de François Hollande, il serait ainsi exfiltré pour lancer la campagne présidentielle du chef de l'État. Des rumeurs que le ministre tient à balayer dans un sourire :

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Il y a beaucoup de gens qui s'expriment et je suis toujours surpris qu'ils pensent à moi. Je les remercie mais personne ne décidera à ma place, ni à celle du président de la République et du Premier ministre.

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"Je suis là", assure encore le ministre et porte-parole du gouvernement.

> À lire : VIDÉO - "Voltigeurs flamboyants" et "grenadiers cohérents" : la métaphore napoléonienne de Le Foll sur Macron



>> Frédéric Lefebvre, Le Brunch Politique, Sud Radio

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# Taubira a entendu les Français

La ministre de la Justice a démissionné mercredi, sur fond de "désaccord politique majeur" avec l'exécutif quant à la déchéance de nationalité. Frédéric Lefebvre, député LR et candidat à la primaire de la droite et du centre, veut saluer cette "décision respectueuse des Français", car elle signifie selon lui que la garde des Sceaux a compris qu'il y avait un décalage entre ses "convictions" et les "attentes des Français" :

 

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Je voudrais saluer cette décision, qui est une décision respectueuse des Français. Christiane Taubira, c'est une femme respectable, justement, parce qu'elle est forte dans ses convictions. Et elle a constaté que ses convictions ne correspondaient pas à l'attente des Français, elle en a tiré les conséquences. Je pense que ça mérite d'être salué.

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Et de poursuivre : "[Les Français] attendaient aujourd'hui une grande fermeté", "notamment sur la question de la révision constitutionnelle, de l'état d'urgence, de la déchéance de nationalité, et sur l'action déterminée que nous devons avoir pour lutter contre le radicalisme, le djihadisme".

# Action / réaction

La polémique sur le manque de réaction de Najat Vallaud-Belkacem, face au président d'une association islamique qui expliquait ne pas serrer la main aux femmes et refusait de condamner explicitement les actes de Daech, sur le plateau du Supplément de Canal + dimanche dernier, n'est pas terminée. "Regardez l'effarement dans lequel était la ministre de l'Éducation nationale, au point qu'elle en a perdu l'usage de la parole et des mots", commente ainsi Frédéric Lefebvre. Qui, vous pouvez le croire, n'aurait pas réagi si mollement à la place de la ministre. Il dit :

 

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Non mais, évidemment, moi j'aurais été sur le plateau, j'aurais... mais vous comprenez bien que c'est aujourd'hui pour moi une préoccupation majeure pour la société française. Mais je veux même pas lui reprocher ses mots. 

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Et d'enchaîner sans transition sur sa proposition de remplacer le ministère de l'Éducation nationale par un ministère de l'Instruction nationale. Najat Vallaud-Belkacem avait finalement, 24 heures plus tard, condamné très fermement les propos d'Idriss Sihamedi. La question s'était même invitée à l'Assemblée nationale durant les questions au gouvernement



>> Jean-Yves Le Drian, Le Grand Jury RTL / Le Figaro / LCI 

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# "Risque majeur"

"Moi je suis très inquiet sur la Libye", confie le ministre de la Défense. Du fait du chaos politique dans ce pays, "Daech s'installe", prévient-il. Et d'évoquer un "risque majeur" de passages de djihadistes, "qui pourraient se mélanger à des réfugiés", vers l'Europe depuis la Libye, tout en précisant que ce n'est "pas encore" le cas. Il dit :

 

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Ils sont là et ils se répandent [Daech, ndlr]. Ils sont là sur près de 300 kilomètres linéaires de côtes, à partir de Syrte et ils sont à 350 kilomètres de [l'île italienne de] Lampedusa, c'est-à-dire de la limite européenne. Et donc lorsque le beau temps va arriver en Méditerranée, il y a des risques de passage de combattants qui pourraient se mélanger à des réfugiés. C'est un risque majeur [...].

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# Label gauche

Le ministre de la Défense est lui aussi interrogé sur le départ de Christiane Taubira et l'idée selon laquelle le gouvernement ne serait plus "de gauche". Ce qu'il conteste vivement, rappelant dans un sourire qu'il "se sent de gauche", lui qui est "entré au Parti socialiste en 1974" :

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J'entends dire 'ce gouvernement n'est plus à gauche parce que madame Taubira est partie'... Moi je me sens... Qui décerne les labels ? Moi je me sens de gauche, moi. Je suis rentré au Parti socialiste en 1974, j'y suis toujours ! J'sais pas moi, je vois tout ça fleurir...



[...] Vous savez, un gouvernement ce n'est pas une addition de personnalités avec derrière une étiquette 'je suis plus à gauche que toi', 'je suis moins à gauche que toi'. C'est un projet, c'est une équipe autour du Premier ministre Manuel Valls, qui travaille, qui travaille bien et moi j'y suis sans aucun état d'âme.

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>> Jean-François Copé, Le Supplément 

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# Zorro est arrivé

Jean-François Copé est fan de Zorro. Un héros dont il possède une statuette qui trônait par le passé sur son bureau. Et ce n'est pas sa traversée du désert qui va changer ça. Avant son interview en plateau, Le Supplément diffuse un reportage, un suivi de l'ancien patron de l'UMP lors de son retour médiatique. Un come-back qui est passé par une réunion avec une quarantaine de parlementaires, au cours de laquelle le député-maire de Meaux lâche cette phrase :

 

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À la fin des histoires, c'est jamais les méchants qui gagnent. C'est Zorro.

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Tout simplement. Interrogé sur l'affaire Bygmalion en plateau, il répète son innocence et refuse de commenter "une affaire judiciaire en cours". Et ajoute :

 

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Comme je sais que ce sont toujours les gentils qui gagnent à la fin, j'ai acquis une certaine sérénité.

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Du rab sur le Lab

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