ÉDITROLL - Le portrait de Laurent Wauquiez par Laurent Wauquiez

Publié à 21h14, le 10 décembre 2017 , Modifié à 23h19, le 10 décembre 2017

ÉDITROLL - Le portrait de Laurent Wauquiez par Laurent Wauquiez
Laurent Wauquiez © ROMAIN LAFABREGUE / AFP

Laurent Wauquiez est vraiment "comme tout le monde". Un gars simple de nos provinces françaises que même une scolarité exemplaire, dans les meilleurs établissements parisiens et plus hautes écoles du pays, n'aura pas réussi à transformer en un triste représentant des élites bobo-parisiennes qui vivent sous les plafonds dorés de la République.

À la place du tout nouveau président de Les Républicains, certains Altiligériens déracinés auraient certainement eu recours à un coach vocal pour retrouver leur bel accent de naissance et surjouer la carte de l'authenticité. Mais ce n'est pas le genre de la maison : même à la capitale, ses chaussures non-vernies ont toujours témoigné de son attachement territorial. Car il est un Français parmi les Français, parka rouge sur le dos et montre Garmin au poignet en toutes circonstances. Et être Normalien ne l’empêche pas de faire quelques fautes d’orthographe et de syntaxe. Bref : un homme vrai et moderne, qui garde les pieds sur terre en poussant le caddie au supermarché le samedi après-midi (quand sa femme le lui demande).

Identitaire, et alors ? D'abord, ce n'est pas une insulte, à ce qu'on sache. Et puis, que ça vous plaise ou non, c'est surtout la vérité du pays qui sort de sa bouche. On le dit brutal dans ses méthodes en plus d'être droitier dans ses idées ? Lui s'en défend en assurant littéralement ne pas être un nazi. De toute façon, il en a vu d'autres et ce ne sont pas ces viles attaques qui vont lui donner des cheveux blancs : ils l'étaient déjà il y a bien longtemps - et sans teinture factice, s'il-vous-plaît.

Opportuniste ? Il va simplement trop vite pour l’ancien monde, perché sur ses rollers et accroché à un bus qui file dans la ville… Avec lui, la droite est de retour tel le Jedi qu'il est un peu, au fond de lui. Et le très méchant Emmanuel "Dark Vador" Macron, qui essaie d’étouffer tout espoir dans la galaxie France, n'a qu'à bien se tenir. Car s'il est un gars bien, Laurent Skywauquiez a aussi un côté bad boy aux bolas grosses comme ça, ce je-ne-sais-quoi de Mesrinien. D’aucuns croient même savoir qu’il est carrément Superman. Une chose est sûre, en tout cas : il vaut mieux ne pas trop le chercher.

Sauf le dimanche, évidemment. Là, c'est retour au sources et crêpes-party en famille. Vous pourriez être Barack Obama qu'il n'aurait pas le temps de niaiser avec vous sur son temps de repos dominical. Que voulez-vous : il est des choses avec lesquelles on ne transige pas.

Profondément détesté par une partie des siens, il ne ménage pourtant pas ses efforts pour les rassurer quant à la pureté de ses intentions, à savoir rassembler la famille de droite. N'est-il pas le digne (et premier) héritier de Nicolas Sarkozy, ce boss qui sut unifier son camp en dépit des haines et ambitions des uns et des autres ? N'a-t-il pas commencé son parcours politique du côté de la droite sociale et humaniste ? Surtout, ne porte-t-il pas en lui cette profonde humanité qui ne l'a jamais quitté depuis qu'il a fréquenté Soeur Emmanuelle en Égypte ? D'ailleurs, puisqu'on parle de ça, saviez-vous qu'il parle arabe (ce qui lui confère une véritable expertise sur les choses de l'islam) ?

Ses adversaires de droite et de gauche le croient prêt à pactiser avec le FN. Il se tue à répéter qu'il ne fera jamais rien. Et puisqu'il le dit, c’est que ça doit être vrai.

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