Le président des Jeunes socialistes fustige une tribune de parlementaires PS "qui ne sert à rien"

Publié à 19h53, le 24 avril 2013 , Modifié à 19h56, le 24 avril 2013

Le président des Jeunes socialistes fustige une tribune de parlementaires PS "qui ne sert à rien"
(Maxppp)

GUERRE DES ROSES - Les conflits internes au PS continuent. Cette fois, c'est Thierry Marchal-Beck, à la tête des jeunes socialistes qui, en colère, fustige l'attitude de certains de ses camarades.

Interrogé par le Lab, le président du MJS en veut à huit parlementaires socialistes qui ont publié une tribune sur LeMonde.fr , qualifié de "manifeste anti-aile gauche du PS " par le quotidien. 

"Ce texte ne sert à rien", tranche le jeune socialiste, proche de Benoît Hamon , au sujet de cette tribune qui appelle à "un choc de vérité au sein du PS, à gauche et pour la France."

L'objet de son courroux ? Il dénonce une frange du Parti socialiste qui "veut singer la droite". Une des phrases de cette tribune fait particulièrement bondir Thierry Marchal-Beck : 

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Favorisons l'insertion professionnelle de nos jeunes par un contrat unique du travail, flexible et sécurisé.

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"Ca nous ramène à de vieux souvenirs", estime le dirigeant des jeunes socialistes. Lui y voit un écho au CPE, contrat première embauche, et au CIP, contrat d'insertion profession professionnelle. Deux types de contrats spécifiques aux jeunes, destinés à favoriser leur entrée sur le marché du travail, proposés par la droite en 1994 et 2006. Deux projets abandonnés suite aux mobilisations étudiantes. 

Thierry Marchal-Beck fustige une idée qu'il juge faussement moderne : 

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C'est toujours la tarte à la crème de ceux qui se prétendent être modernes. La crédibilité inciterait toujours à singer la droite. Alors que ce dont les jeunes ont besoin, c'est des mêmes droits que tous les salariés, de la même sécurité. Le président sait d'ailleurs bien que pour protéger les jeunes il faut des droits universels. 

Le contrat unique, flexible, il n'y a qu'un seul parti qui a proposé ça dans l'histoire de la France, c'est le RPR puis l'UMP.

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Sur le fond, il s'étonne faussement : le socialiste voit bien la flexibilité mais demande à avoir plus d'explication sur le volet "sécurité" de leur proposition : 

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Ils parlent de fléxibilité et de sécurité de l'emploi, mais ils ne disent jamais comment augmenter la sécurité de l'emploi, elle est ou ?

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Profitant pour tacler directement sur leurs âges les huit signataires de la tribune : Jean-Marie Le Guen, Jean Besson, Jean-Pierre Caffet, Christophe Caresche, Jean-David Ciot, Marc Goua, Gilles Savary et Pascal Terrasse. 

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Mais je peux comprendre, la moyenne d'âge des signataires est de 58 ans, il n'y a que des hommes, on nous fait encore le coup de parler à la place des jeunes, mais on nous demande pas notre avis.

Ce n'est pas très moderne, mais ça doit être parce qu'ils n'ont peut-être pas parlé à des jeunes depuis longtemps. Ressortir une idée de Balladur et de Villepin, ce n'est pas une preuve de modernité. C'est le plus mauvais conseil qu'on puisse donner au gouvernement, d'ailleurs personne ne l'a repris.

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Et attaque également sur un manque de sens politique : 

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Ce texte ne sert à rien, publié le jour de l'adoption du mariage pour tous, c'est un contretemps politique, c'est absurde.

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Dans la journée, le responsable socialiste s'indignait déjà sur Twitter. Où il a d'ailleurs remis en circulation des textes de deux signataires de la tribune qu'il conteste, Pascal Terrasse et Christophe Caresche. Les deux dénonçaient le CPE de Dominique de Villepin, dont Thierry Marchal-Beck craint qu'ils n'y trouvent une source d'inspiration : 

.@pterrasse revenir à ses propres écrits avant de publier une tribune qui fait du mal aux jeunes de France :pascalterrasse.com/archives/155#CPE

— Thierry Marchal-Beck (@ThierryMB) 24 avril 2013

En 2007 pour se faire réélire @ccaresche mettait dans ses tracts que la gauche avait combattu le CPE #cacétaitavantcaresche.parti-socialiste.fr/2007/05/24/vot…

— Thierry Marchal-Beck (@ThierryMB) 24 avril 2013

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