Thierry Marchal-Beck (PS) : "Benoît Hamon incarne la gauche offensive décomplexée"

Publié à 15h59, le 02 août 2012 , Modifié à 17h36, le 02 août 2012

Thierry Marchal-Beck (PS) : "Benoît Hamon incarne la gauche offensive décomplexée"
Thierry Marchal-Beck, le 19 novembre 2011. (Reuters)

Le Lab a démarré le 30 juillet une série d’été sur les jeunes politiques à suivre dans les prochaines années, à l’UMP et au PS. Quatrième volet de la série, avec Thierry Marchal-Beck.

A tout juste 26 ans, Thierry Marchal-Beck est le président du Mouvement des jeunes socialistes. Très adepte des réseaux sociaux, dont Twitter, qu’il considère comme "un moyen d’expression beaucoup plus efficace que le 20h de TF1", Thierry Marchal-Beck reconnaît qu’il apprécie particulièrement Benoît Hamon, son mentor en politique, "qui est une personne qui incarne la gauche offensive décomplexée."

A lire aussi, le précédent volet de la série :

 > Axelle Lemaire (PS) : "Je ne suis pas sûre que ce soit sain de faire trois mandats d'affilée "

 > Bruno Julliard (PS) : "Je me passerai sans problème de la politique"

 > Olivier Dussopt (PS) : "Derrière la situation familiale, il y a une situation sociale "

  1. "Mon engagement est né avec la participation à la campagne de Barack Obama"

    • > Quel est votre parcours ?

    Dès mon entrée au lycée j’ai rejoint l’UNL (Union Nationale Lycéenne). Quelques années plus tard, le MJS (Mouvement des jeunes socialistes). J’ai participé à la campagne présidentielle de Lionel Jospin en 2002 avec le MJS. La même année, je suis allé étudier aux Etats-Unis, au lycée de Naperville, dans la banlieue de Chicago. J’y ai appris l’histoire de la gauche américaine, l’histoire de la lutte pour les droits civiques, et de nouvelles formes de militantisme lors de l’opposition à la guerre en Irak.

    En 2004, j’ai intégré l’IEP de Lille, et je suis retourné en 2007 aux Etats-Unis, afin d’étudier pendant un an à Washington, à l’American University. Lors de la campagne présidentielle américaine en 2007, j’ai milité avec les volontaires de la campagne de Barack Obama.

    En 2009 j’ai intégré l’équipe nationale du MJS, sur le projet écologique. Et le 19 novembre 2011, lors du 10e congrès des Jeunes socialistes à Strasbourg, j’ai été élu président du Mouvement des jeunes socialistes.

    • > Pourquoi la politique ?

    Ma famille est très engagée dans la politique, cela m’est venu naturellement. Et mon envie de militantisme s’est grandement révélée lors de mon voyage aux Etats-Unis. Ce voyage a été une révélation pour la suite de ma carrière, lorsque j’ai pu contribuer à la campagne de Barack Obama. C’est ce qui m’a convaincu de faire de la politique.

    • > Avez-vous un mentor en politique ?

    Il y a beaucoup de personnes que je considère comme des mentors mais si il fallait n’en citer qu’un, je dirais Benoît Hamon. Il incarne la gauche offensive décomplexée, et cela me parle. Je me vois à travers ses idées, et je pense que j’essaie de représenter les mêmes valeurs que lui.

    • > C’est quoi être de gauche ?

    Être de gauche, c’est vouloir lutter contre les inégalités qui ne sont pas naturelles. La droite pense trop à s’occuper des leurs, les plus riches.

    • > Quelle est votre présence numérique ?

    J’ai un compte Twitter @ThierryMB où j’ai plus de 4 000 abonnés, donc je suis plutôt content. Twitter est un moyen d’expression beaucoup plus efficace que le 20h de TF1. Chaque militant peut utiliser cet outil en micro-leader d’opinion. J’ai un compté privé sur Facebook qui me permet de communiquer avec mes amis, et une page officielle publique peu utilisée.

    J’ai aussi lancé un blog en 2011, qui me permet d’avoir une longueur de texte que je ne pourrais pas retrouver sur Twitter.

    > Où vous voyez-vous dans 15 ans ?

    Je n’ai aucune idée de ce que je vais faire dans 15 mois et vous me demandez dans 15 ans ? Je n’en ai aucune idée… Pour l’instant je suis président du MJS et cela me convient. Plein de jeunes militants ne savent pas trop ce qu’ils vont faire après avoir intégré le mouvement de jeunesse socialiste. Dans ce que j’entreprends, il y a de la réussite mais aussi du doute, c’est normal. J’essaie de me concentrer sur le présent.

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