Le PS accuse Rugy de vouloir réformer l’Assemblée pour "faire oublier" son "reniement" et son "parjure" de la primaire

Publié à 07h44, le 31 juillet 2017 , Modifié à 07h44, le 31 juillet 2017

Le PS accuse Rugy de vouloir réformer l’Assemblée pour "faire oublier" son "reniement" et son "parjure" de la primaire
François de Rugy. © AFP

Ce n'est pas une couleuvre que le PS a avalé avec le ralliement de François de Rugy à Emmanuel Macron avant la présidentielle mais un boa constrictor taille XXL visiblement. Car la digestion semble particulièrement difficile. Preuve en est avec la violence du communiqué diffusé dimanche 29 juillet dans la soirée sur les annonces de réformes du nouveau président de l'Assemblée dans le JDD.

Dans ce communiqué intitulé "François de Rugy veut laver plus blanc que blanc", le PS accuse le président de l’Assemblée nationale d’avoir fait ses annonces pour réformer la chambre basse afin de "faire oublier" son "reniement" et son "parjure" de la primaire de la Belle alliance populaire :

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François de Rugy, président de l'assemblée nationale, et président parce que parjure, veut désormais laver plus blanc que blanc.



Lui qui a trahi sa parole publique et sa signature, en revenant sur son engagement de soutenir le candidat issu de la primaire de la belle alliance populaire, cherche à faire oublier ce reniement qui entache sa présidence, en multipliant les propositions pour moraliser l'assemblée.

"

La rancune est tenace rue de Solférino. Les socialistes en veulent toujours à l’ancien député EELV, candidat à la primaire de la BAP, de ne pas avoir respecté son engagement de soutenir le vainqueur de cette primaire , en l’occurrence Benoît Hamon – comme Manuel Valls. "Une faute morale" , avait alors réagi le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis. François de Rugy avait rapidement décidé de soutenir Emmanuel Macron et de s’inscrire dans la majorité En marche. Ce qui lui a permis de devenir, fin juin, président de l’Assemblée nationale et quatrième personnage de l’Etat.

Et le PS de dénoncer la démagogie de l’annonce de François de Rugy sur sa volonté de supprimer les avantages SNCF des anciens députés. Surtout, le PS en profite pour souligner que la loi moralisation n’a pas entériné l’interdiction de cumuler un mandat de parlementaire avec une activité de conseil, mesure pourtant défendue par François de Rugy durant la primaire et Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.

Dimanche, dans le JDD, François de Rugy a présenté ses mesures et les groupes de travail mis en place pour réformer l’Assemblée nationale.

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