PRESSIONS- Le journaliste du Monde Abel Mestre et l'essayiste Caroline Fourest ont fait l'objet d'une tentative d'intimidation mercredi 1er mai en marge de la manifestation traditionnelle du FN. Les deux journalistes ont vu leur nom et leur adresse personnelle affichés et placardés aux alentours de la place de l'Opéra.
(Photo postée sur Facebook par la page fan de Caroline Fourest)
La société des rédacteurs du Monde s'insurge ce 3 mai, sur le site internet du journal contre "les intimidations inacceptables de l'extrême-droite".
Dans son édition papier datée du 3 mai, le quotidien revient également sur l'affaire.
La nouvelle directrice du journal Natalie Nougayrède écrit dans un entrefilet:
"Le Monde s'élève solennellement contre cette pratique inadmissible et déposera plainte contre X. Il appelle les dirigeants du FN à condamner sans reserve ses méthodes."
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Contacté par le Lab, Wallerand de Saint-Just, secrétaire départemental du Front national à Paris, et avocat du FN, dément :
"Ces autocollants sont scandaleux. Le FN n'est pour rien dans cette affaire. Rien que le fait de poser la question est scandaleux. Ce n'est pas moi qui a fait ça ou quelqu'un qui est proche de Marine Le Pen. Le FN ne ferait jamais ça.
"
Le PS, par la voix de Philippe Buisson, secrétaire national aux médias, dénonce dans un communiqué les pressions contre le reporter du Monde mais ne cite pas le cas de Caroline Fourest.
"Le Parti socialiste condamne fermement la tentative d’intimidation dont a fait l’objet le journaliste du Monde, Abel Mestre, chargé de suivre le Front national, lors de la manifestation organisée par le Front national le 1er mai place de l’Opéra.
"
En novembre, le « bloc identitaire » avait empêche la couverture de l’une de ses conventions par l’AFP. Le journaliste du Monde Abel Mestre avait alors relaté la scène sur son blog, et renoncé à couvrir l’événement. Il est régulièrement la cible d’attaques venues de militants d’extrême-droite lui reprochant son traitement de l’actualité du FN.