GEBURTSTAG - Fin mai, François Hollande se rendra aux célébrations du 150e anniversaire du Parti social-démocrate allemand (SPD), à Leipzig. Un rendez-vous qui a lieu à quatre mois des législatives en Allemagne et qui dérange l'ancien ministre UMP des Affaires européennes, Pierre Lellouche.
Le député a estimé dans une interview accordée eu JDD.fr que le déplacement du chef de l'Etat était dans le but de favoriser l'adversaire de la Chancelière aux prochaines élections allemandes et de l'écarter du pouvoir :
C'est une stratégie délibérée d'éliminer Angela Merkel et de la remplacer par un gouvernement socialiste qui serait plus proche des thèses françaises. C'est pour moi une double erreur. D'abord, Angela Merkel est largement en tête dans les sondages. Par ailleurs, les socialistes allemands ne sont pas sur la même ligne que leurs homologues français.
Selon lui, "toute la gauche européenne accuse l'Allemagne d'être à l'origine des maux de l'Europe, isolant de fait le bon élève de l'Union. C'est prendre le risque de briser le pilier fondamental de la construction européenne : la confiance franco-allemande."
Réponse du Parti socialiste au député UMP : le président de la République n'a "aucune leçon à recevoir de l'UMP" en matière d'amitié franco-allemande, estime Solférino dans un communiqué signé Eduardo Rihan-Cypel.
Pour le porte-parole du PS, Pierre Lellouche fait de cet événement "un élément de basse polémique" :
Faut-il lui rappeler que le président de la République allemande Joachim Gauck, qui n'est affilié à aucune formation politique, participera à cet anniversaire et que la chancelière Angela Merkel a elle aussi été conviée à Leipzig, comme le veut la tradition pour ce genre de manifestation ?
Fin 2011 François Hollande encore candidat était venu à Berlin appeler, avec le SPD, à battre Angela Merkel aux législatives de 2013. De son côté, la dirigeante allemande avait soutenu Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle française.