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PLATEAU – Il est déjà en campagne. Non pas pour les municipales, mais pour récupérer le Plateau, le siège de président du Sénat. Ancien titulaire du poste, le sénateur UMP Gérard Larcher a dû céder sa place à Jean-Pierre Bel, en 2011, lorsque la haute assemblée a basculé à gauche.
Depuis, le Sénat a du mal à exister. Aucune majorité gouvernementale ne s’y détache et l’exécutif comme les députés font fi du Palais du Luxembourg qu’ils ont en dans le viseur.
Selon un indiscret du JDD de ce dimanche 29 décembre, Gérard Larcher déplore que l’Assemblée qu’il a présidée soit devenue "un Sénat croupion". Et l’élu des Yvelines d’accabler le président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel, souvent raillé en off pour son manque de charisme et de poids médiatique.
Aussi Gérard Larcher déclare-t-il :
Jean-Pierre Bel est un président fantomatique. Avec lui, le Sénat est passé sous les écrans radars !
Les députés PS, pour qui le Sénat est "un trou noir" et "un triangle des Bermudes", n’auraient pas dit mieux et ne devraient pas renier la formule.
Lors du prochain renouvellement sénatorial, en septembre 2014, Gérard Larcher compte bien retrouver son poste. Et prévient d’ores et déjà :
En septembre, le sujet, ce ne sera pas l’alternance, mais à quoi sert le Sénat ?
"Quelle est la pertinence du bicamérisme ?" interroge encore ce proche de François Fillon qui dénonce la situation compliquée du Sénat depuis l’accession au pouvoir de François Hollande. "C’est un peu le chaos depuis trois semaines dans cette maison", pestait déjà Gérard Larcher en novembre 2012, son retour aux affaires en ligne de mire.