Le sénateur UMP Philippe Marini remet en question la double nationalité

Publié à 13h43, le 23 octobre 2013 , Modifié à 13h43, le 23 octobre 2013

Le sénateur UMP Philippe Marini remet en question la double nationalité

Jean-François Copé veut revenir sur le droit du sol, Philippe Marini, lui, veut remettre en cause la double nationalité.

Parallèlement à l’insistance du président de l’UMP de mettre la question du droit du sol dans le débat public, le sénateur UMP et président de la commission des finances du Sénat, Philippe Marini, remet donc en question la "double nationalité".

"Historiquement, l’abolition du droit du sol a constitué une des mesures phares du Front national, avec la fin de la double nationalité", écrivent Yann Galut et Alexis Bachelay, deux députés socialistes de la Gauche forte, dans un communiqué.

Invité de Public Sénat, le 22 octobre, le sénateur UMP de l’Oise, qui s’est récemment fait remarqué en regrettant la chute de Khadafi, rappelle que si "la France accepte la double nationalité, bien d’autres pays en Europe n’acceptent pas la double nationalité".

Relancé, Philippe Marini s’explique. Et s’interroge :

Est-ce que la citoyenneté ne devrait pas être un engagement républicain indépendamment des autres engagements ?
Est-ce qu'on peut accepter durablement qu'une partie de plus en plus grande de nos concitoyens ait une double allégeance, une double fidélité, une double nationalité ?

C'est une question qu'il n'est pas absurde de poser. Car beaucoup d'Etats tout aussi démocratiques que la France n'acceptent pas la double nationalité. 

Ce débat avait déjà traversé l’UMP, au pouvoir, en 2011. "La chasse aux binationaux est ouverte", écrivait alors Libération qui révélait le contenu du projet de rapport de la mission parlementaire sur la nationalité, coordonné par le député UMP Claude Goasguen.

Sur la double-nationalité, ce rapport préconisait de "subordonner l'acquisition de la nationalité française (...) à la renonciation expresse du déclarant ou du candidat à sa ou ses nationalité(s) étrangère(s)". Une préconisation polémique, même au sein de son camp, qui avait finalement poussé Claude Goasguen à reculer.

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