Les années passent et les places fortes socialistes tombent les unes après les autres. À chaque élection intermédiaire depuis 2012, le parti à la rose a déploré des pertes hautement symboliques. Ce premier tour des législatives 2017, charnière avec le quinquennat Macron qui s'ouvre, ne fait pas exception.
Dimanche 11 juin, le PS fait à peine mieux que Benoît Hamon au premier tour de la présidentielle : 10% au plan national, contre les 6,36% de son représentant au mois d'avril. Ce qui peut lui fournir entre 15 et 40 sièges, lui qui disposait de la majorité absolue jusqu'ici. Mais surtout, les socialistes sont purement et simplement éradiqués de territoires entiers, pourtant historiquement acquis à leur cause. C'est le cas par exemple dans le Nord (chez Martine Aubry, qui connaît déjà une grosse déprime) et le Pas-de-Calais comme le souligne La Voix du Nord, ou encore en Haute-Garonne d'après La Dépêche du Midi.
Aucun candidat étiqueté PS n'est qualifié sur ces trois départements. Tout simplement.
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Solférino détenait pourtant 18 circonscriptions entre le Nord et le Pas-de-Calais, rappelle La Voix du Nord. Cette disparition totale serait une première depuis 1885 selon le spécialiste du PS dans cette région, Frédéric Sawicki :
Nord-Pas-de-Calais aucun candidat socialiste au 2nd tour. Une situation inédite depuis au moins les législatives de 1885 !#legislatives2017
— Frédéric Sawicki (@FrederiSawicki) 11 juin 2017
Ils en détenaient 9 (sur 10) en Haute-Garonne. Dans ce département du sud-ouest, on note l'élimination dès le premier tour de Christophe Borgel, numéro 3 du PS et "monsieur élections" du parti, ainsi que de Gérard Bapt, qui était élu sans discontinuer depuis... 1978.
Tout cela se passe principalement au bénéfice de La République en marche (en tête partout en Haute-Garonne, dans dix circos dans le Nord et 7 dans le Pas-de-Calais) et du Front national (premier dans six circonscriptions dans le Nord et cinq dans le Pas-de-Calais, dont Marine Le Pen).
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