Législatives partielles: Patrick Buisson échoue à imposer son candidat

Publié à 12h09, le 14 mars 2013 , Modifié à 12h09, le 14 mars 2013

Législatives partielles: Patrick Buisson échoue à imposer son candidat
Patrick Buisson aux Sables d'Olonnes, le 4 mai 2012 (Reuters).

Gilles-William Goldnadel est l'avocat de Patrick Buisson. Il était donc naturel que Patrick Buisson se fasse l'avocat de sa candidature. Une candidature à la candidature UMP, plus exactement. Dans la huitième circonscription des Français de l'étranger. Là où la socialiste Daphna Poznanski-Benhamou a vu son élection invalidée, et où des législatives partielles sont prévues pour mai 2013.

Copé et Fillon avaient décidé de reconduire les candidats battus en juin dernier. En théorie, donc, Valérie Hoffenberg aurait du être naturellement reconduite. Mais, comme le JDD s'en faisait l'écho le 3 mars, Patrick Buisson a poussé "en sous-main" l'hypothèse Gilles-William Goldnadel.

Pour se faire une idée du profil de Gilles-William Goldnadel, vous avez deux options: lire Libération (article payant) et le voir décrit comme "sulfureux", "partisan absolu des positions israéliennes", "infatigable pourfendeur du 'gauchisme' pro-palestinien". Ou lire Valeurs Actuelles, qui parle d'un "homme nouveau, mieux implanté, plus pugnace" que Valérie Hoffenberg. Quoiqu'il en soit, sa candidature est poussée par les membres de la "Droite forte" que sont Brice Hortefeux et Pierre Charron, "inspirés" par le conseiller de l'ombre de Nicolas Sarkozy. 

La Commission Nationale d'Investiture de l'UMP a donc siégé mercredi 13 mars. Et Brice Hortefeux a obtenu la tenue d'un vote à bulletins secrets, en dépit des protestations fillonistes, comme le révèle Libération

Résultat : 11 voix pour Valérie Hoffenberg, 9 pour Gilles-William Goldnadel. Une victoire au fil du rasoir pour cette secrétaire nationale de l'UMP très contestée en interne. D'aucuns rapportent d'ailleurs qu'elle peut aujourd'hui remercier l'exigence de parité, comme ce cadre de l'UMP cité par Libération :

Si Goldnadel avait été une femme, il l'emportait haut la main.

Une nouvelle déconvenue pour Patrick Buisson : l'ancien conseiller de l'ombre de Nicolas Sarkozy, et décrié pour ses thèses très à droite, a été au coeur d'une polémique début mars. C'est lui qui aurait été à la manoeuvre dans l'affaire de la vraie-fausse interview de Nicolas Sarkozy. Et selon Le JDD, l'homme ne serait plus en odeur de sainteté auprès de l'ancien président.

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