La "refondation de l’école" portée par Vincent Peillon avance à l’Assemblée nationale. Alors que les députés ont voté dans la nuit de jeudi à vendredi l'article 1er du projet de loi définissant les grandes orientations du texte et programmant la création de 60.000 postes sur le quinquennat, ils se sont également déclarés favorables à l’instauration de l’enseignement obligatoire d’une langue vivante étrangère dès le Cours préparatoire (CP).
Une députée UMP, Marie-Françoise Bechtel, souhaitait, via un amendement, repousser cet enseignement au CE2, mais la représentation nationale ne l’a pas entendu ainsi.
L’argument de Vincent Peillon en faveur de cette solution dès le CP consiste à rappeler que la précocité de l'apprentissage d'une langue vivante, étrangère ou régionale, est un facteur important de réussite.
Surtout, le ministre de l’Education nationale, rebaptisé "et du cannabis" par des élus UMP, s’inquiète que les enquêtes internationales montrent des résultats alarmants des élèves français en langues étrangères.
Jamais avare d’un bon mot ou d’une provocation, le député UMP Jacques Myard s’est opposé à cette mesure, arguant d’un exemple qui a soulevé l’indignation de plusieurs de ses collègues, comme le rapporte l’AFP :
L'anglais, ça s'apprend quand on est en âge de fréquenter des petites Anglaises !