Eléments de langage : ces petites phrases que vous entendrez (sans doute) dimanche

Publié à 19h58, le 20 avril 2012 , Modifié à 18h16, le 22 avril 2012

Eléments de langage : ces petites phrases que vous entendrez (sans doute) dimanche
Marielle de Sarnez, Rachida Dati et Jean-Pierre Raffarin sur le plateau de TF1, le 10 juin 2007. (Reuters)

BOULE DE CRISTAL -  Qui sera le numéro un : Nicolas Sarkozy, ou François Hollande ? Et quel troisième, pour compléter le podium ? Dimanche soir, sur les plateaux télés, ce sera un vrai défilé.

Que les résultats soient positifs ou non pour leurs protégés, les politiques défileront, dimanche, sur les plateaux tyélés.

Quels seront les arguments clefs utilisés par les uns et les autres ? Le Lab prend les paris.

  1. Les mots clés des plateaux télés

    Le mot du camp Sarkozy : "Duel"

     

    Si Nicolas Sarkozy est en tête au premier tour :

    Cette victoire, c'est celle de la majorité silencieuse. C'est elle qui s'est exprimée avec force, ce dimanche.

    Mais quelle incroyable défaite pour les instituts de sondage !

    A présent, c'est une autre campagne qui commence.

    Si Nicolas Sarkozy est devancé par François Hollande  :

    Regardez la force de Jean-Luc Mélenchon : François Hollande va en être l'otage !

    N'oublions pas le poids de l'accord électoral avec le parti de Madame Joly ...

    Après cinq semaines à neuf contre un, c’est normal.

    Maintenant, tout le monde attend le match mano a mano du second tour.  

    Dans le camp Hollande : "Le rassemblement, c'est maintenant"

    <img src="http://i.imgur.com/0jgxb.jpg" alt="" width="450" />

    Si François Hollande est en tête au premier tour :

    C’est le début d'un cycle H-I-S-T-O-R-I-Q-U-E : même François Mitterrand, en 1981, n’a pas fait mieux.

    Allions-nous, montrons la force de cette grande famille de gauche qui s'est exprimée ce dimanche dans les urnes, sous toute sa diversité.

     S’il est deuxième au premier tour :

    C’était prévisible ... et ça ne veut rien dire.

    En 1981, François Mitterrand avait fait 25,8% : le premier du premier tour n'est pas forcément le vainqueur au soir du second tour ...

    Vous remarquerez évidemment que c’est très serré ...

    Et Nicolas Sarkozy est bien loin de ses 31,18% de 2007. La gauche va à présent se rassembler.

    Le camp Le Pen : Feu sur l'UMPS

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    Si elle est devant Jean-Luc Mélenchon :

    J'avais parié qu'il y aurait un écart important ... et je ne suis pas démentie.

    Si elle est derrière Jean-Luc Mélenchon :

     

    C'est le triomphe de l'establishment.

    Monsieur Mélenchon est l'allié objectif du patronat.

    Le camp Mélenchon : Un souffle s'est levé !

    Quelque soit le scénario :

    J'ai toujours dit que je me rallierai au mieux placé du premier tour à gauche : je ne faillirai pas à mon devoir.

    A présent, il va falloir que François Hollande tire les conséquences de ma présence si haut : à lui de ne pas faillir à son devoir, en écoutant sa vraie famille.

    Il doit donner des gages au peuple de gauche qui a cru en mon élection.

    Nous avons créé un espoir, nous avons prouvé qu'une alternative est possible. 

    A présent, le candidat socialiste va devoir nous écouter, ne pas nous rejeter.

    Nous sommes la France du "non", du "non" au capitalisme, du "non" au Sarkozy.

    Nous avons tué le spectre du 21 avril.

    Dans dix ans, nous serons au pouvoir ...

    Le camp Bayrou : "Il y a deux semaines, dans l'entre deux tours !"

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    Deux gimmicks sont à prévoir, quelque soit soit le score du centriste.

    D'abord, sur l'élément clef, celui du calendrier et de l'annonce d'un hypothétique ralliement, on mise énormément sur cette petite phrase testée dans 20 minutes, ce mercredi, et mathématiquement imparable :

    "Il y a deux semaines dans l’entre-deux-tours, je ne vois pas pourquoi il se précipiterait"

    Sur les thématiques, ensuite :

    "La candidature de François Bayrou est celle qui rappelle les efforts qu'il va falloir consacrer, à la rédaction de la dette"

    "C'est à présent le temps de l'effort dans lequel il faut entrer"

Du rab sur le Lab

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