Logement : Charles Beigbeder cible les locataires mauvais payeurs

Publié à 16h14, le 14 février 2014 , Modifié à 16h17, le 14 février 2014

Logement : Charles Beigbeder cible les locataires mauvais payeurs
Charles Beigbeder en 2012, alors candidat UMP aux legislatives dans la 8e circonscription de Paris (Maxppp).

Sus aux mauvais  payeurs. Lors d'un déjeuner avec des journalistes le 13 février, Charles Beigbeder, candidat dissident de NKM  à droite pour la mairie de Paris, a fait part de sa volonté de présenter trois référendums ultra-libéraux aux Parisiens en cas d'élection. L'un d'eux propose de payer moins cher son loyer ... mais d'être expulsable tout de suite :

Je souhaite proposer aux Parisiens de demander au Parlement de pouvoir expérimenter localement une modification de loi de 1989 sur le logement, qui permettrait qu'en échange d'une baisse du loyer, un locataire soit expulsable immédiatement.

Comme le précise Metronews, ce nouveau type de contrat de location pourrait être interrompu très vite pour les mauvais payeurs, y compris pendant la trêve hivernale :

Il faut arrêter avec ce misérabilisme qui dit qu’on n’a pas le droit d’expulser les mauvais payeurs !

Une fronde "anti-mauvais payeurs" qui se retrouve lorsque l'entrepreneur donne son avis sur la politique du logement du gouvernement socialiste. Il juge que le dispositif d'encadrement des loyers de Cécile Duflot est "une disposition inutile et dangereuse" :

Cela va renforcer la pénurie de logements et décourager l’investissement dans les biens locatifs, entraînant une dégradation du parc locatif privé.

Charles Beigbeder fustige également la garantie universelle des loyers (GUL)  qui vise à garantir tous les propriétaires privés contre les loyers impayés. C'est encore trop à l'égard des mauvais payeurs selon le candidat :

Au lieu de continuer à faire appel aux cautionnements privés qui prolongent les solidarités familiales ou sociales, le gouvernement préfère déresponsabiliser les mauvais payeurs, en créant une nouvelle taxe et en instituant une agence publique dont on ne connaît pas encore le financement précis.

A l'heure actuelle, il existe un préavis obligatoire de six mois pour le bailleur qui souhaite suspendre une location. En cas d'impayé, le propriétaire doit mettre en demeure le locataire et peut demander son expulsion à un juge si cette mise en demeure n'a pas été suivie d'effet deux mois plus tard.

Du rab sur le Lab

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