Ce lundi 5 août, invité tout à la fois de BFM, à 8h35, et de iTélé, à 8h12, l’ancien ministre délégué au Logement, Benoist Apparu, estime que la France en fait trop, en établissant toujours plus de règles pour "protéger tout de tout le monde".
Sur BFM TV, le député UMP de la Marne convoque un exemple pour appuyer sa démonstration : les normes fixant les conditions d’accessibilité des logements pour les personnes handicapées.
Dans ce domaine, on en fait trop, ça coute trop cher, et il serait temps d’arrêter avec l’inflation normative, explique l’ancien ministre du Logement :
Si j’avais une mesure aujourd’hui : déréglementer, dénormer le logement. Je vous donne un exemple très concret : la norme handicap doit nous coûter autour de 10 à 15% en coûts de construction supplémentaires. Si vous voulez faire baisser les prix de production, notamment en Ile-de-France, il faut vraiment, radicalement baisser un certain nombre de normes.
L’élu, qui enchaîne les plateaux télés depuis quelques jours, regrette d’ailleurs avoir contribué, en son temps, à cette inflation de normes :
Je le dis d’autant plus que je suis le premier, comme ancien ministre du Logement, à en avoir fait, malheureusement. Et je le regrette ! Parce que ça a été une erreur de notre part d’accumuler loi après loi, norme après norme.
Voir le passage :
Benoist Apparu va même plus loin. Selon lui, cet excès de législation conduit à l’anéantissement de la croissance :
Il nous faut, en France, baisser les normes parce que ce pays est en train de ‘crever’ de l’explosion des normes. Nous sommes un pays qui veut se protéger de tout, qui refuse l’ombre du début du moindre risque, non. La société, c’est risqué, le progrès c’est risqué et vouloir protéger tout de tout le monde, c’est s’assurer un 0 de croissance pendant beaucoup d’années.
Cette bataille contre, entre autres, les normes handicapés, Benoist Apparu l’a engagée depuis mars 2013. Le député UMP avait alors proposé, pour faire repartir la production de logements neufs, de "mettre entre parenthèses" l’application de quatre normes de construction, dont l’accessibilité pour les personnes handicapées, comme le rapportait le JDD.
Jérémy Gabert