Dernier soutien affiché de Nicolas Hulot, non pas en faveur d'Eva Joly, candidate EELV, mais pour... Jean-Luc Mélenchon, François Hollande et Nicolas Sarkozy, ses adversaires.
L'ancien adversaire d'Eva Joly à la primaire EELV n'en est pas son premier soutien faiblard envers la candidate écologiste.
Après avoir annoncé qu'il la soutiendrait, il s'est finalement rétracté, précisant, début avril 2012, qu'il voterait "pour la planète", se réfugiant derrière le statut apolitique de sa fondation, qui l'oblige "à la neutralité".
Sarkozy, Hollande, Mélenchon : "Je dis bravo"
Sur leparisien.fr
Les convergences avec les écologistes, Nicolas Hulot les reconnait, lui qui a été candidat à la primaire EELV en juin 2011. Il l'a d'ailleurs réaffirmé sur France Info jeudi 12 avril.
Pour autant, dans une interview au Parisien, publiée le même jour, il reconnait également soutenir des idées portées par d’autres candidats :
Quand Mélenchon parle de planification écologique, je dis bravo.
Quand Hollande propose de financer la transition écologique via la Banque centrale, je dis bravo.
Et si Sarkozy défend le principe d’une taxation sur les transactions financières, je dis bravo aussi.
Début avril, ses déclarations avaient provoqué l'ire des écologistes. Interrogé sur ses intentions de vote, il déclarait "voter pour la planète", sans se prononcer ouvertement pour la candidat Eva Joly, et mettait en avant le caractère apolitique de sa fondation d'utilité publique qui "l’oblige à ne pas se prononcer".
Une nouvelle fois, Nicolas Hulot chamboule les cartes de son soutien.
Dans un indiscret de l’Express du 11 avril, Eric Coqeurel, un proche de Jean-Luc Mélenchon confie que :
Des ponts existent entre les entourages [de Nicolas Hulot et Jean-Luc Mélenchon, ndlr].
L'appétit des fans de Nicolas Hulot avait été aiguisé un peu plus tôt ; Lemonde.fr révélait que, dans un courrier envoyé à l’état-major d'EELV, Jean-Paul Besset, proche de Nicolas Hulot, appelait à arrêter la chasse aux hérétiques et invitait "à prendre connaissance de la réflexion personnele de M. Mélenchon".
Il précisera, dans une autre missive, le 8 avril "qu’il ne s’agissait pas, pour moi, d’avoir une quelconque tentation mélenchoniste [...]".