TATANE - Tout en assurant le gouvernement du soutien total de l’UMP dans l’intervention militaire au Mali, Jean-François Copé sermonne les Verts, accusés de manquer à leurs devoirs et de refuser l’union nationale.
Le président de l’UMP, qui s’exprimait devant l’Assemblée ce mercredi 16 janvier, a d'abord confirmé que son parti soutenait l'opération militaire lancée par la France :
Comme je l’ai toujours dit monsieur le premier Ministre, vous avez face a vous une opposition tenace, implacable à chaque fois que cela est nécessaire, mais toujours constructive et responsable. Une opposition qui n’a qu’une boussole: l’intérêt supérieur de la Nation.
Pour mieux donner ensuite des leçons d’unité à la gauche.
A trois reprises, Jean-François Copé a critiqué l’attitude "déplacée" de certains "alliés électoraux" du gouvernement. Le président de l’UMP faisait référence aux propos très critiques de Noël Mamère, qui déclarait dès le vendredi 11 janvier qu’il avait "le triste sentiment de revenir aux méthodes anciennes de la Françafrique."Mais dont le groupe écologiste s'est depuis désolidarisé.
Des propos jugés "choquants" par Jean-François Copé, qui déclare faussement naïf :
Ce qui m’amène d’ailleurs monsieur le premier Ministre à vous confier mon étonnement à voir remise en cause cette union nationale au sein de votre majorité.
Nous sommes troublés après les propos déplacés de certains de vos alliés électoraux verts qui ont utilisé des termes qui pour notre part, nous ont choqué.
Le chef de file de l'UMP en a d'ailleurs profité pour donner quelques conseils de leadershipà Jean-Marc Ayrault, sous les applaudissements nourris de l’opposition :
Et je vous le dit avec courtoisie et sincérité, vous commeteriez une faute politique en laissant passer les propos de vos alliés électoraux du groupe des Verts.
Un peu plus tard, Jean-François Copé a déclaré qu'il souhaitait en savoir plus sur l'intervention annoncée des troupes africaines, "pour asseoir la légitimité de la France", mais aussi "pour faire taire les critiques mal intentionnées de ceux qui tels vos alliés électoraux verts, présentent cette action comme une simple résurgence de la Francafrique."
Le patron de l’UMP a conclu par un dernier tacle en invitant même ironiquement les écologistes à prendre exemple sur son parti :
Il me semble que la gauche de cet hémicycle pourrait être un peu plus respectueuse de ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui la position d’union nationale.
De son côté, François de Rugy, co-président du groupe écologiste à l'assemblée, a jugé ce mercredi 16 janvier sur RFI, que les propos de Noël Mamère relevaient de "la polémique" et de l'opinion individuelle.
Il a par ailleurs assuré le gouvernement du soutien des écologistes dans cette opération militaire.