Il veut interdire ses réunions publiques, dit qu’il s’est fait "piéger" lorsqu’il a été pris en photo en compagnie de jeunes faisant une quenelle et n’écarte pas l’idée d’une loi pour pénaliser ce geste qu’il définit comme "un geste nazi inversé". "Les mots utilisés par Monsieur Dieudonné M’Bala M’Bala sont des mots de haine", a insisté Manuel Valls, ce 31 décembre sur RTL.
Pour le ministre de l’Intérieur, l’humour et la liberté d’expression ne peuvent être des arguments mis en avant pour défendre l’humoriste-polémique, dont il veut faire interdire les "réunions publiques".
"Ce personnage a déjà été condamné à plusieurs reprises. Ne confondons pas tout. La liberté, ce n’est pas l’inverse de la loi.
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Et de citer Christiane Taubira, la ministre de la Justice avec qui il a parfois eu quelques différends :
"Christiane Taubira répète souvent : ‘les mots sont des événements’. Et elle a raison. Et face à ces mots de haine, il fallait réagir.
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Issu d’une famille d’artistes, Manuel Valls dit défendre la liberté de création mais fait "la distinction entre le génie de l’humour qu’un Desproges pouvait avoir et les petits entrepreneurs de la haine".
"La liberté de création est précieuse, mais là il s’agit de haine, d’antisémitisme. Il faut réagir par la loi. Ce personnage doit payer les amendes. Il faut que la justice aille jusqu’au bout. Il est de la responsabilité d’un ministre, des élus, de la société, de dire stop. Parce qu’il rencontre un certain succès, à travers ses spectacles et sur le net.
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