Mariage gay : il est temps d’en finir

Publié à 21h45, le 14 avril 2013 , Modifié à 21h49, le 14 avril 2013

Mariage gay : il est temps d’en finir
Christiane Taubira à l'Assemblée nationale. (Maxppp - Marlène Awaad)

Le calendrier parlementaire a été accéléré pour le texte de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. Une accélération saluée à gauche et critiquée par la droite.

Notre éditorialiste Olivier Duhamel liste toutes les raisons d’adopter la loi au plus vite.

  1. Délires et menaces

    Il est grand temps de voter définitivement la loi autorisant le mariage entre couples de même sexe – puisque personne de sérieux ne doute qu’elle sera votée. 

      

    > Grand temps parce que le débat a eu lieu. Depuis des mois dans la société. Depuis des semaines au Parlement. Plus de cent heures de débat à l’Assemblée nationale. Autant au Sénat. Tout a été dit et répété.

    > Grand temps parce que les préoccupations des Français sont ailleurs, chacun le sait. Déjà l’agenda leur impose les échanges jusqu’à satiété sur l’ainsi mal nommée « moralisation  de la vie politique ». Revenons-en aux fondamentaux économiques et sociaux. 

    > Grand temps parce que des opposants perdent la raison. "C’est un coup d’Etat" dit le député UMP Hervé Mariton. "C’est une incitation à la guerre civile" surenchérit le député UMP Philippe Gosselin. 

    Tout cela parce que le gouvernement décide que l’Assemblée examinera le texte revenu du Sénat dès cette semaine. L’article 48 de la Constitution lui en donne le droit. Et, de surcroît, sa majorité le soutient. Rien d’inconstitutionnel, rien d’illégal, rien d’illégitime. 

    > Grand temps parce que les violences homophobes se multiplient. Agression à Paris, injures et menaces contre Caroline Fourest là, menaces de faire couler le "sang" par Frigide Barjot, l’escalade de la haine n’en finit pas. 

    Tant que le sujet restera sur le devant de l’actualité, elle se poursuivra. Que l’Assemblée vote le texte conforme, que le Conseil constitutionnel se prononce, et que l’on passe enfin à autre chose. 

Du rab sur le Lab

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