VOLTE-FACE - Il avait créé la polémique en annonçant, comme le maire d’Arcangues avant lui, que ni lui, ni ses conseillers municipaux ne marieraient des couples de même sexe. Une annonce critiquée par l’une de ses adjointes pour qui "il y a mensonge, il y a diffamation", dans le fait d'affirmer que tous les adjoints au maire de Mésanger refusent de célébrer un mariage homosexuel.
Interrogé ce vendredi 21 juin par Radio Fidélité, Jen-Yves Clouet, ce maire UMP de Mésanger en Loire-Atlantique, est revenu sur son annonce, expliquant qu’il marierait bien des couples homosexuels qui lui en feraient la demande. Mais à contrecœur, concède-t-il, finalement légaliste.
Bah oui, je suis obligé. J’ai des convictions très profondes et ça me gêne beaucoup.
S’il faut marier, on mariera, on sera obligé, on le fera. Mais dans mes convictions, je ne suis pas d’accord de marier des personnes du même sexe.
Et l’édile d’expliquer que, selon lui, la France est "en dictature" et de fustiger les sanctions encourues par les maires récalcitrants :
Je n’aurais pas célébré ce mariage s’il n’y avait pas eu de sanction. Ce qui fait peur à tous les maires, ce sont les sanctions et je trouve ça scandaleux. Là, c’est la dictature. (…)
Ce sont des convictions très profondes. Je crois qu’on a la liberté de conscience dans ce pays, on n’est pas encore dans une dictature bien que ça y ressemble sur certains côtés. Mais qu’on laisse la liberté aux maires de faire ce qu’ils souhaitent faire.
La loi est votée, on doit l’appliquer, les pénalités qui sont mises aux maires qui refusent me paraissent disproportionnées par rapport à leur refus.