Mercredi dernier, un député socialiste, Christian Assaf, a fait un rappel historique avec la Seconde guerre mondiale. A la tribune, le parlementaire avait lancé : "Le temps du triangle rose est terminé".
Une formule qui avait aussitôt indigné les bancs de la droite : Hervé Mariton jugeait ainsi ces propos "inacceptables" et renvoyait le parlementaire, élu de l'Hérault, à Georges Frêche.
Mardi 5 février, sur LCP, Christian Assaf était invité à débattre avec le député UMP de la Manche, Philippe Gosselin, l’un des députés de l’opposition les plus actifs depuis le début des débats.
Et le député socialiste de l’Hérault, interrogé sur ses propos sur le "triangle rose", a maintenu et assumé sa déclaration :
J’ai effectivement fait référence dans un propos à cette période assez sombre.
Non pas pour accuser qui que ce soit, mais pour dire : "attention, nous entamons un débat et nous avons entendu par delà les murs de l’Assemblée autour de certaines manifestations des propos qui dépassaient les limites de l’acceptable".
J’invitais l’ensemble des participants à un devoir de mémoire. A ne pas oublier qu’il n’y a pas si longtemps, être homosexuel entrainait une mise à l’écart, une mise au ban.
Pour Christian Assaf, la référence à cette expression faite par Elie Aboud pour ensuite évoquer "le triangle noir", relève de "l’instrumentalisation". Et d’ajouter, ferme :
J’assume.
Face à lui, Philippe Gosselin a réitéré sa critique concernant ce qu’il considère être un dérapage qui l’a "profondément choqué" :
Une fois de plus, le point Godwin a été atteint.
Quant aux propos d’Elie Aboud qui ont fait polémique et provoqué la colère de Taubira, Philippe Gosselin les condamne, mais les justifie, même s’il assure le contraire :
Là, Elie Aboud fait une comparaison maladroite.
Il est d’origine libanaise, lui-même a aussi subi un certain nombre de propos racistes. Je crois qu’avec la fatigue, ca peut monter.
Apres 22 heures sans discontinuer de travail parlementaire, forcément les nerfs sont un peu à vif.
Voilà comment les choses peuvent déraper. Je ne justifie pas les propos de mon collègue.