MOLLO LES GARS - Elle a été sèchement recalée de la primaire socialiste marseillaise, mais la ministre Marie-Arlette Carlotti garde un oeil sur la politique de sa ville. Quelques heures seulement après le vif échange entre Patrick Mennucci, candidat socialiste aux municipales, et l'UMP locale sur fond d'accusations de racisme à l'égard de Samia Ghali, la ministre déléguée aux Personnes handicapées appelle au calme.
Dans un communiqué, Marie-Arlette Carlotti admet que, comme souvent dans sa ville, "les débats sont vifs et passionnés". Mais déplore le fait que "l'outrance et la caricature" y "décrédibilisent la parole politique".
Elle agite ensuite la menace d'un score élevé du Front national si ce genre d'incidents se reproduit au conseil municipal :
Ce serait un drame pour Marseille qui y perdrait sa fierté.
Ce serait un drame pour les Marseillais qui attendent légitimement le rebond.
Marie-Arlette Carlotti conclut en appelant les élus marseillais, sans les nommer, au calme :
J’appelle donc les élus et les futurs candidats à des gestes et des discours d’apaisement et de responsabilité.
Le débat légitime de la campagne municipale a une limite : le souci de réconciliation des Marseillais.
Une formulation assez trouble pour ne pas savoir si elle vise là Jean-Claude Gaudin et l'UMP, ou son ancien adversaire à la primaire Patrick Mennucci, qui est à l'origine de l'esclandre.