Marine Le Pen parle d'elle-même à la troisième personne

Publié à 11h02, le 29 mars 2013 , Modifié à 11h02, le 29 mars 2013

Marine Le Pen parle d'elle-même à la troisième personne
Marine Le Pen sur BFM TV (capture).

La troisième personne, c'est son dada. Elle aime ça, Marine Le Pen, abandonner le "je" et s'appeler par son nom. A trois reprises, ce vendredi matin sur BFM TV, la présidente du Front national a appliqué la méthode Alain Delon, alors qu'elle debriefe l'interview de François Hollande sur France 2 la veille au soir.

Première occasion: la situation chypriote. François Hollande s'est engagé, jeudi soir, à ce que la situation chypriote ne se produise pas en France. Mais Marine Le Pen n'est pas d'accord :

Rien ne permet à un gouvernant français de dire que la situation qui se déroule aujourd'hui à Chypre ne pourra pas se dérouler demain en France. Ça c'est une certitude.

Ça remet d'ailleurs à leur place tous ceux qui pendant la campagne présidentielle venaient tacler Marine Le Pen en disant que les propositions de Marine Le Pen, c'était la ruine des épargnants. 

Après avoir parlé d'Europe, Marine Le Pen se consacre à un autre de ses sujets favoris: la préférence nationale.

Je ne suis pas la seule aujourd'hui, je ne suis plus la seule à le dire. Puisque que fait Monsieur Cameron aujourd'hui ?

Et bien Monsieur Cameron il applique le programme de Marine Le Pen en matière d'immigration. C'est à dire qu'il met en place une forme de priorité nationale.

 
On n'est jamais mieux servi(e) que par soi-même, et Marine Le Pen le sait bien. Alors qu'elle est attaquée sur ses présences irrégulières au Parlement européen, Marine Le Pen se défend. Et abandonne à nouveau le je :
 
 

Si quelqu'un a à son bilan le fait d'avoir permis aux Français de comprendre comment fonctionnait l'Union européenne, les malheurs qui en découlaient, je crois quec'est Marine Le Pen, voyez-vous ?
 
 
Et aucun autre député européen. Les français sont probablement incapables de vous nommer un seul député européen français.

 
 
A part elle, bien sur.

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