QUEL EST LE RAPPORT ? – Peut-on perdre une élection locale un peu plus d’un an avant l’élection présidentielle et quand même briguer l’investiture suprême dans la foulée ? Pour Marine Le Pen, la réponse est un grand oui. D’ores et déjà candidate déclarée à l’Elysée en 2017, la présidente du Front national est également tête de liste frontiste pour les régionales dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie en décembre. Mais, sachez-le, une défaite aux régionales ne changera en rien ses plans pour 2017.
Invitée de RTL ce vendredi 4 septembre, Marine Le Pen a estimé qu’il n’y avait pas de "lien aussi automatique" entre ces deux élections. "J’espère bien gagner cette région pour pouvoir faire la preuve de ce que nous sommes capables de faire", tente-t-elle d'abord d’évacuer. Relancée sur le sujet, pour savoir si elle mettrait en jeu sa candidature à la présidentielle dans cette élection régionale, Marine Le Pen répond tout d’abord qu’elle "ne le croit pas".
Avant de poursuivre :
"Je pense que les adhérents du Front national, qui m’ont élue lors du dernier congrès et ont réitéré leur confiance dans cette consultation statutaire que je leur ai proposée, souhaitent que je sois candidate à l’élection présidentielle.
"
La messe est donc dite. Interrogée sur iTélé en juin dernier sur la difficulté de faire campagne pour la région tout en affichant d’autres ambitions, la présidente du FN avait alors expliqué :
"Les habitants [de Nord-Pas-de-Calais - Picardie], ils savent très bien que je suis une présidente de parti politique, que je serai d'ici quelques mois une candidate à la présidentielle. Ils l'admettent et je crois qu'ils aiment la franchise. Ils savent que je ne leur ai jamais manqué, que j'ai toujours été là. J'ai toujours été là quand ils avaient besoin de moi, je pense qu'aujourd'hui ils ont besoin de moi au niveau de la région et donc je ferai en sorte de remplir intégralement le mandat qu'ils me confieront s'ils font le choix de m'élire présidente de la région.
"
*Petite* contradiction tout de même, puisqu'elle affirmait vouloir "remplir intégralement" son mandat de présidente de région, tout en expliquant qu'elle se mettrait "en congé" de celui-ci une fois sa campagne présidentielle lancée. "Je serai la présidente de la région et, à un moment donné, je me mettrai en congé pour la campagne présidentielle", avait-elle alors ajouté.
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