Marion Maréchal-Le Pen explique son silence pendant la crise au FN : "Je ne voulais pas crier avec les loups"

Publié à 15h59, le 14 avril 2015 , Modifié à 16h16, le 14 avril 2015

Marion Maréchal-Le Pen explique son silence pendant la crise au FN : "Je ne voulais pas crier avec les loups"
Marion Maréchal-Le Pen © Images France 3

LOUP SOLITAIRE - Cela fait bientôt une semaine que l'on parle beaucoup du Front national. Une semaine, aussi, que les figures du parti se succèdent de médias en médias pour commenter la crise aiguë qui agite le parti depuis les énièmes provocations de Jean-Marie Le Pen. Mais il est une responsable du Front national, appartenant à la famille Le Pen de surcroît, qui a disparu des écrans radars pendant ce laps de temps : Marion Maréchal-Le Pen.

Une mise en retrait volontaire, comme l'explique la députée du Vaucluse sur France 3 mardi 14 avril. Car la petite-fille du "Menhir" n'a pas beaucoup apprécié le flot de réactions qui a découlé de l'affrontement père-fille,  la seconde s'opposant à la candidature du premier aux régionales de décembre en PACA. Marion Maréchal-Le Pen explique, sans bien sûr citer qui que ce soit (mais les plus visibles se reconnaîtront) :

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Ce qui a pu être révélé par mon silence, c'est la volonté de ne pas participer à l'escalade des commentaires, qui m'apparaissait nuisible à la concorde du mouvement. J'ai dit ce que j'avais à dire, j'ai fait une intervention très claire dans "Valeurs Actuelles". En revanche, je ne voulais pas crier avec les loups et ajouter du commentaire au commentaire. Je pense que ce n'était pas constructif. Et je veux voir dans le geste d'apaisement de Jean-Marie Le Pen un début de sortie de crise.

 

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Jean-Marie Le Pen a finalement décidé, lundi 13 avril, de retirer sa candidature aux régionales et de soutenir celle de sa petite-fille qui s'est ensuite déclarée. Et qui est également sortie de son silence, lundi, notamment pour refuser toute alliance avec Bruno Gollnisch. Ce dernier, ami de Jean-Marie Le Pen, espère lui aussi emmener la liste FN au mois de décembre en PACA. La question doit être réglée par le parti lors d'un bureau politique, ce vendredi.

Sans vouloir préjuger du résultat, Marion Maréchal-Le Pen concède qu'avec le soutien de Marine Le Pen et de Jean-Marie Le Pen, elle fait figure de favorite :

 

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Je suis bien placée, certes, je ne vais pas le nier, mais je ne veux pas passer au-dessus des instances du parti qui vont décider. Ce serait assez malvenu de ma part.

 

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Restera ensuite la question d'hypothétiques sanctions plus lourdes contre le président d'honneur de la formation frontiste. La benjamine de l'Assemblée nationale, plus proche de Jean-Marie Le Pen que de la présidente du parti, se dit opposée à une exclusion :

 

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Renoncer à cette candidature, savoir qu'il ne sera plus jamais candidat, cela permet à mon sens une porte de sortie honorable. [...] [L'exclusion] ne me paraîtrait pas être la bonne solution.

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