Le "fonctionnaire bashing", ce n'est pas nous ! Invitée de France inter ce 19 juin, et alors que sa collègue Marylise Lebranchu a confirmé la veille que le point d'indice des salaires de la fonction publique serait toujours gelé en 2014, Marisol Touraine a refusé de "montrer du doigt les fonctionnaires" dans sa réforme des retraites.
Comme elle fait depuis plusieurs semaines, la ministre des Affaires sociales a tenu à défendre le mode de calcul des retraites des fonctionnaires, basé sur les six derniers mois de travail et non sur les vingt-cinq dernières années, comme dans le privé. Un système qui, au final, aboutit à un niveau de retrait "équivalent" explique-t-elle :
Je voudrais insister sur le fait qu’il y a beaucoup moins de différence que ce que certains disent entre les retraites du privé et les retraites du public, pour des raisons qui tiennent au fait que les fonctionnaires ont souvent des primes, qu’elles ne comptent pas dans le calcul de la retraite.
Donc, quand vous regardez ce qui est en moyenne versé à un salarié du privé et à un fonctionnaire, on est dans des niveaux équivalents. (...) On voit qu’il y a des calculs différents mais des résultats qui sont proches.
Alors que Patrick Cohen lui fait remarquer que l'UMP qualifie la gauche de "clientéliste" vis-à-vis de la fonction publique car elle ne veut pas réformer les modes de calcul, Marisol Touraine rétorque :
Manifestement, la droite est adepte du fonctionnaire bashing.
Il suffirait pour elle de montrer du doigt les fonctionnaires pour être un grand réformateur.
"Il faut que les efforts consentis soient identiques", conclut la ministre qui dit refuser d'"opposer les uns aux autres".
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