Heures sup' : Matignon et l'Elysée ont désavoué Bercy

Publié à 19h17, le 18 juillet 2012 , Modifié à 19h20, le 18 juillet 2012

Heures sup' : Matignon et l'Elysée ont désavoué Bercy
Le ministère de l'Economie, rue de Bercy (Maxppp)

COULISSES – Que s’est-il passé dans les couloirs de l’Assemblée, lundi 16 juillet, pour que les députés fassent machine arrière sur la rétroactivité de la refiscalisation des heures supplémentaires ?

48 heures après, Le Monde et Libération dévoilent les coulisses de ce couac, qui a vu Matignon et l’Elysée se mobiliser pour obtenir la "mort" d’un amendement pourtant soutenu par Bercy.

  1. Fiscalisation des heures sup' : les coulisses

    C’était lundi 16 juillet, en fin de journée.Pour clore une journée de polémiques, Matignon fait savoir à deux agences de presse que les députés socialistes sont priés de zapper toute rétroactivité, en matière de refiscalisation des heures sup'. Contrairement à une proposition portée le député PS et rapporteur de la commission des Finances, Christian Eckert, et après que deux dates différentes ont déjà été évoquées (voir le récit de la journée sur Le Lab ).

    48 heures plus tard, les langes se délient, et racontent les coulisses de ce couac qui, selon les informations de Libération et du Monde, a nécessité des interventions de Matignon et de l’Elysée.

    Dans son édition datée du 18 juillet, Le Monde  révèle que l’amendement de Christian Eckert avait, lors de son dépôt, le 12 juillet, le vent en poupe au sein du gouvernement :

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    Interrogé jeudi 12 juillet [date de dépôt de l’amendement , NDLR], Bercy indique "ne pas avoir de souci" avec cet amendement.

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    Problème : quatre jours plus tard, lundi 16 juillet, à l’antenne de RTL, Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, explique que l'amendement "pose des questions juridiques "

    Qu’à cela ne tienne, Christian Eckert en est sûr :

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    La sortie de M. Vidalies n’est "qu’un problème de communication du gouvernement".

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    Voici ce qu’il assure, "lundi, à midi […] après avoir eu [Bercy] au téléphone", selon Le Monde.

    La suite ne va pas du tout lui donner raison, et le récit livré par Le Monde et cruel pour le député :

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    Christian Eckert n’a pas bien compris.

    Matignon a repris la main sur ce dossier politiquement embarrassant.

    Et le voilà contraint de revoir sa copie.

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    Libération , dans son édition du 18 juillet, complète ce récit. Et révèle, qu’en coulisses, c’est "l’Elysée qui a tranché" :

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    C’est au plus niveau – présidentiel – que le débat sur la défiscalisation des heures sup’ a été tranché.

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Du rab sur le Lab

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