Media training : Hollande va-t-il faire mieux que Sarkozy ?

Publié à 18h09, le 31 octobre 2012 , Modifié à 18h09, le 31 octobre 2012

Media training : Hollande va-t-il faire mieux que Sarkozy ?
Passages télévisés des ministres (montage)

MEDIA TRAINING IS BACK - 3000 euros pour une séance de trois heures d'entrainement à la prise de parole médiatique, voilà l'un des tarifs appliqué à un ministre pour performer face caméra. C'est ce que l'on apprend au détour d'un article dans le numéro de Paris Match du 31 octobre.

Les ministres de François Hollande s'en remettent donc eux-aussi à des coachs medias, pratique très fréquente sous l'ère Sarkozy. L'occasion de revenir sur les habitudes du gouvernement précédent dans ce domaine et de comprendre sur quels points la présidence Hollande est attendue.

Côté dépenses en communication, l'attention s'est focalisée sur la commande intempestive de sondages par l'Elysée ou Matignon. Mais celles pour media training ont également été visées par un rapport de la Cour des comptes en octobre 2011.

Principale tentation des ministres sarkozystes : faire appel à des prestataires extérieurs sans passer par l'organe censé gérer cela pour eux, le Service d'information du gouvernement (SIG). En conséquence, certains ministères en ont profité pour confier leur media training à des cabinets de conseil sans respecter les règles de la commande publique. Selon le rapport :

Certains ministères avaient eu recours à des prestations de conseil et d’assistance en dehors de toute publicité et mise en concurrence.

La Cour des comptes cite plusieurs exemples comme un "coaching en image" pour Eric Besson, alors ministre de l'Immigration, passé pour 181.977 euros avec le cabinet Giacometti-Péron entre novembre 2009 et septembre 2010.

La même année, le SIG censé s'occuper du media training - et lié à la société Expression Conseil par un marché - n'a dépensé que ... 1.794 euros pour une seule prestation. D'où cette conclusion polissée de la Cour des comptes :

Il semble que les ministres fassent preuve, non d’un manque d’intérêt pour le media training, mais d’une réticence à recourir, pour ce type de prestations, à un marché interministériel.

 Et cette recommandation :

Respecter l’obligation de publicité et de mise en concurrence posée par le code des marchés publics dans tous les cas où aucune disposition ne permet d’y déroger.

Les ministres de François Hollande vont-ils davantage s'en remettre au SIG pour leurs cours de prise de parole ? Selon Paris Match, une dizaine de ministres jouent "les bons élèves" et passent par ses services. Les autres poursuivent les habitudes "avec des agences blacklistées comme Havas Worldwide (ex-Euro RSCG)", agence que François Hollande a demandé à ses ministres d'éviter. On ne sait pas combien de membres du gouvernement bénéficient de ces bons conseils medias.

Du rab sur le Lab

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