PAS CONTENT (NON PLUS) - Troisième épisode dans le feuilleton PS-Front de Gauche. Jean-Luc Mélenchon défend ce vendredi dans un communiqué la pertinence du clip potache co-publié par le Front de Gauche et le PCF pour critiquer l'action du gouvernement.
La veille, Harlem Désir, Premier secrétaire du PS l'avait qualifié de "faute contre la gauche", le jugeant "de mauvaise foi, mensonger et caricatural".
La réponse de Jean-Luc Mélenchon garde le même ton énervé :
Les invectives du Premier secrétaire contre le clip du PCF-Front De Gauche expriment une exigence de soumission et de censure totalement inacceptable.
Au lieu de vociférer il ferait mieux de se demander quelle part de vérité si évidente il contient pour que tout le monde rit de si bon cœur en regardant ce plaisant petit film.
Le gouvernement et son nouveau porte-parole ferait bien de cesser de se tromper d’adversaire.
Et de poursuivre :
Après avoir passé tant de temps en université d’été et banquet à huis clos avec les patrons, après avoir fait voté deux plans d’austérité en six mois ils perdent leur temps en croyant nous intimider !
Parti Communiste et Front de Gauche s'éloignent ainsi de plus en plus sensiblement de François Hollande et du PS, deux jours à peine après que David Assouline, porte-parole socialiste a déclaré que le PCF "ne voulait pas si situer dans l'opposition".
L'integralité du communiqué publié vendredi 28 dans l'après-midi :
J’appelle Harlem Désir à la retenue. Les invectives du Premier secrétaire contre le clip du PCF-Front De Gauche expriment une exigence de soumission et de censure totalement inacceptable. Il n’empêche : ce clip présente avec humour le bilan des renoncements gouvernementaux. Au lieu de vociférer il ferait mieux de se demander quelle part de vérité si évidente il contient pour que tout le monde rit de si bon cœur en regardant ce plaisant petit film. Le gouvernement et son nouveau porte-parole ferait bien de cesser de se tromper d’adversaire. Après avoir passé tant de temps en université d’été et banquet à huis clos avec les patrons, après avoir fait voté deux plans d’austérité en six mois ils perdent leur temps en croyant nous intimider ! Nous respectons nos engagements électoraux en nous opposant à cette politique. Il devrait se réjouir que cela soit fait avec humour et drôlerie plutôt que sur le ton arrogant et sectaire avec lequel le PS croit possible de traiter les partis de notre gauche.