ÉLECTEURS SANS FRONTIÈRES - Après la polémique, initiée par les partisans de Nicolas Sarkozy puis de François Fillon, sur les électeurs de gauche qui fausseraient la primaire de la droite en venant voter pour Alain Juppé, voici le négatif côté socialiste.
Invité de RTL ce jeudi 24 novembre, Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la Belle alliance populaire organisée par le PS en janvier 2017, invite quant à lui, et sans se cacher, les électeurs de droite qui voudraient y participer à venir voter à cette primaire de la gauche. L’objectif ? Battre François Hollande. Tout simplement.
Et le candidat autoproclamé du made in France d’expliquer qu’il y a des électeurs de l’opposition motivés pour venir éliminer François Hollande de la compétition présidentielle. "J’en rencontre", affirme l’ancien ministre de l’Economie qui ajoute :
"Je les invite à venir à la primaire participer finalement au choix politique de l’avenir du pays et d’y participer à leur manière. Et je leur propose de battre le président de la République avec ma candidature.
"
A voir en vidéo :
Relancé sur ce sujet en fin d'interview, Arnaud Montebourg dément inviter spécifiquement l'électorat de droite à voter à la primaire de la gauche :
"Non, non, j’invite les électeurs de gauche et tous ceux qui veulent bien se joindre… Vous savez, il y a plein de gens qui ne savent pas ce qu’ils sont mais ils savent ce qu’ils ne veulent pas.
"
Pas tout à fait exact @JulienChabroutpic.twitter.com/rXDmZlgif6
— Willy Bourgeois (@willybourgeois) 24 novembre 2016
Faire battre François Hollande. Tel semble être l’un des leitmotiv de la candidature d’Arnaud Montebourg, qui, lorsqu’il s’était déclaré, avait déjà invité le chef de l’Etat à renoncer .
Depuis, plusieurs voix dans la majorité, vallsistes notamment , se sont jointes à sa requête de voir François Hollande renoncer à être candidat à sa succession. Une requête qu’Arnaud Montebourg réitère ce jeudi. "On ne peut pas lever l’espoir sur un échec", affirme-t-il, soulignant les "reniements et renoncements" du quinquennat Hollande. "Ce serait à l’honneur du président de la République d’en tirer les justes conclusions", insiste encore son ancien ministre.