RECRUTEMENT –Sur son blog , il se présente comme "vrai conseiller municipal d’opposition à Saint-Denis", propose à ses lecteurs de participer à la "Libération de la ville" (avec une majuscule) et parle de l’offre politique de "l’UMPCS". Membre du Parti radical de Jean-Louis Borloo et élu en 2008 dans la principale ville de Seine-Saint-Denis sur une liste UMP, Didier Labaune va être investi tête de liste FN pour les prochaines élections municipales, selon l’Opinion , ce 25 novembre.
[Edit 26 novembre : le Parti radical tient à faire savoir que Didier Labaune n'est plus à jour de cotisation et n'est pas considéré par l'UDI, qui regroupe plusieurs partis centristes dont le Parti radical, comme "l'un des leurs".]
Le quotidien écrit :
"Mardi, c’est son nom qui sera proposé à la commission d’investiture du Front national, réunie à Nanterre, pour être tête de liste à Saint-Denis.
"
Responsable local du Parti radical depuis 2011, Didier Labaune, 57 ans, rompt ainsi avec la droite républicaine car "en délicatesse avec l’UMP, dont il conteste le responsable départemental, Eric Raoult", précise encore l’Opinion.
Et lorsqu’il parle, sur son blog, "d’UMPCS", il se rapproche des éléments de langage du parti de Marine Le Pen qui dénonce régulièrement "l’UMPS". Un sigle qu’il a déjà utilisé dans un courrier adressé aux responsables des groupes UMP et PS du conseil municipal de Saint-Denis.
Comme le souligne l’Opinion, Didier Labaune sera le premier candidat FN à Saint-Denis depuis 1995, le parti d’extrême droite n’ayant trouvé aucun candidat pour les scrutins municipaux de 2001 et 2008.
Cette information est révélée le jour même où deux recrues du Front national font défection. UMP passé au FN, Arnaud Cléré a décidé de faire marche arrière et a envoyé à Jean-François Copé une lettre de repentance pour demander sa réintégration au sein de l’UMP.
Parallèlement, à Marseille, Anna Rosso-Roig, ancienne candidate du Front de gauche aux législatives de 2012 qui avait décidé de se présenter aux municipales sous l’étiquette FN , a aussi fait volte-face, ce 25 novembre, expliquant avoir été bernée et ne pas vouloir "faire partie de cette frange radicale".