Le think tank Terra Nova propose, dans un rapport (PDF) publié ce mercredi 30 janvier, d'étendre le principe des primaires ouvertes à gauche, à quelques grandes villes pour le scrutin des municipales 2014.
Concrètement, le think tank, qui formule des propositions adressées principalement au Parti socialiste, mais également aux forces allant "du Modem au PCF", retient, pour cette phase d'expérimentation, le cas de cinq grandes métropoles qui pourraient faire l'objet de primaires : Paris, Marseille, Montpellier, Bordeaux, et Lyon, sous réserve toutefois que cette initiative vienne du "maire Gérard Collomb [qui] bénéficie d'une légitimité incontestée".
Le député PS et secrétaire national du PS aux institutions, Matthias Felk, l'un des deux co-président du groupe de travail qui a rédigé le rapport explique même :
A Marseille, c'est une nécessité démocratique absolue que d'organiser des primaires.
Les hostilités à Marseille sont fermement lancées, notamment entre Jean-Noël Guérini et Patrick Mennucci,comme le racontait Le Lab.
L'idée, précise Terra Nova, "serait de tester le dispositif de matière restreinte, là où les chances de succès sont réunies, avant de le déployer plus largement pour les municipales de 2020".
Terra Nova - qui fournit là son premier rapport concret depuis le changement de présidence du think tank consécutive au décès de son président fondateur, Olivier Ferrand, en juin - explique fournir avant tout une "boîte à outils" via ce document.
Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a déjà fait savoir que des primaires pourraient être organisées,notamment à Marseille.
Sur les modalités concrètes d'organisation de telles primaires, Terra Nova recommande :
- les dates d'un scrutin en deux tours, les 6 et 13 octobre,
- lie la candidature à un parainage citoyen fixé à 1% du corps électoral,
- et plaide pour ne surtout pas faire du score obtenu par un candidat aux primaires le seuil de panachage entre plusieurs sensibilités constituant une liste.
Terra Nova a récemment annoncé le renouvellement de sa direction, avec l'arrivée de François Chérèque à la présidence du think tank, et le recrutement de Juliette Méadel (déjà croisée sur Le Lab dans d'autres circonstances) au poste de directrice générale.
>> Lire également sur Rue89 un entretien avec Matthias Fekl