WARNING - Oui, le gouvernement est en train de "travailler juridiquement" pour voir comment dissoudre le groupuscule d'extrême droite accusé d'avoir provoqué la mort de Clément Méric. Mais ça ne suffit pas, a estimé Najat Vallaud-Belkacem ce 7 juin sur i>TÉLÉ. La porte-parole du gouvernement en appelle à "la responsabilité des médias" et leur demande de ne pas faire la "publicité" de ces groupes en invitant leurs membres.
De fait, la veille, sur la même chaine, le fondateur des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), Serge Ayoub, était en plateau et s'est fait le porte-parole des agresseurs présumés. Une présence qui a déjà indigné certains députés.
Najat Vallaud-Belkacem, sans viser i>TÉLÉ, s'adresse aux "responsables éditoriaux des médias" :
La simple dissolution ne peut pas suffire. (...)
Vous les médias, vous devez veiller à ne pas donner plus d’audience que de raison à des groupuscules qui en profitent pour faire passer des idées insupportables pour la démocratie.
C’est de la publicité pour les idées du JNR que de donner une tribune à Serge Ayoub. C’est extrêmement dangereux de donner à ce monsieur la possibilité de faire passer des idées à des jeunes qui les prennent pour argent comptant.
Oui c’est de la publicité, il faut éviter quand on est responsable éditorial d’un média, il faut se poser la question de sa part de responsabilité. .
La porte-parole évoque également la place réservée dans les médias à Alexandre Gabriac, conseiller régional de Lyon et président des Jeunesses nationalistes, qui s'est beaucoup exprimé depuis la mort de Clément Méric, estimant notamment que la gauche en faisait un "prétexte" pour "persécuter les nationalistes".
C’est de la publicité que de pouvoir offrir à Alexandre Gabriac, qui est conseiller régional, qui a été évincé du FN pour avoir posé en photo avec un salut nazi, et qui aujourd’hui est devenu une espèce de vedette médiatique qu’on n’arrête pas de retrouver à la télévision ici ou là pour déverser son flot de haine et de violence.
BONUS TRACK
Invitée à réagir aux propos de Frigide Barjot selon laquelle "la violence vient d'abord de la loi Taubira" qui aurait engendré "des répercussions mortifères", Najat Vallaud-Belkacem répond :
Ce type de propos par exemple, lorsqu’il est présenté médiatiquement, devrait être accompagné d’une explication, d’une prise de recul.
Voilà, Frigide Barjot devrait de temps en temps réfléchir avant de parler.