L’INTERVIEW-QUI-NE-DIT-PAS-SON-NOM - Episode 2. Après avoir assuré un premier service-après-vente du dossier de Valeurs actuelles sur Nicolas Sarkozy, mercredi 6 mars, François D’Orcival est revenu, une deuxième fois, sur cette interview qui ne dit pas son nom, comme l’a défini France Info.
Invité du Secret des sources, sur France Culture, ce samedi 9 mars, l’éditorialiste de Valeurs actuelles a livré de nouvelles bribes du making-of de l’interview de l’ancien chef de l’Etat.
>> A lire : Nicolas Sarkozy dans Valeurs actuelles : le making-of, épisode 1
Ainsi explique-t-il que cette sortie du silence de Nicolas Sarkozy était volontaire. Que l’ancien chef de l’Etat savait pertinemment que les propos qu’il tenait, quelques jours après la petite phrase de François Hollande au salon de l’Agriculture, seraient rapportés :
Nous n’aurions pas pris le risque, à Valeurs Actuelles, de nous mettre en contradiction avec ce qui auraient été ses consignes, s’il en avait donné.
Il savait très bien que les propos qu’il tenait pouvaient être rapportés et le seraient.
Et François D’Orcival de préciser les conditions dans lesquelles ces propos, calculés, ont été tenus, soit au directeur de la rédaction de l’hebdomadaire, Yves de Kerdrel, qui signe le dossier, soit à "d’autres interlocuteurs" :
A la rédaction de Valeurs Actuelles et à sa tête, Yves de Kerdrel, nous souhaitions, depuis plusieurs semaines, obtenir une rencontre avec Nicolas Sarkozy.
Yves de Kerdrel a donc déjeuné avec l’ancien président de la République. Ils ont beaucoup parlé.
Et c’est le résultat de cette conversation qui se trouve dans le journal.
Alors, interview ou pas interview ? Comment qualifier ces "confidences" de l’ancien locataire de l’Elysée ?
Non non non, ce n’est pas une interview.
L’ancien président de la République ne donne aucune interview. Il s’y est tenu.
François D’Orcival, qui confirme que Nicolas Sarkozy et son entourage étaient au courant de la sortie de ces déclarations, joue ainsi sur les mots. Et précise :
Donc, ça n’est pas une interview questions/réponses, mais les propos qui sont rapportés entre guillemets, qu’il s’agisse de propos tenus à Yves de Kerdrel ou à d’autres interlocuteurs sont tous exacts.