Guerre des chefs à l’UMP : la métaphore sportive de Jean-Pierre Raffarin

Publié à 13h53, le 09 mars 2013 , Modifié à 13h53, le 09 mars 2013

Guerre des chefs à l’UMP : la métaphore sportive de Jean-Pierre Raffarin
Nicolas Sarkozy, François Fillon et Jean-François Copé. (montage via Reuters)

La lutte pour le leadership de l’UMP s’apparente à une course d’athlétisme. Telle est la métaphore du nouveau billet publié, samedi 9 mars, par Jean-Pierre Raffarin sur son blog.

Dans ce texte titré "Sarkozy, Copé, Fillon et… ? Pas de quoi diviser !", l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac se veut résolument positif.

Ainsi écrit-il d’emblée :

Dans son malheur (la crise de novembre 2012), l’UMP a une chance : ses différents leaders ont décidé de s’aligner dans des courses différentes.

Et l’homme qui a joué le médiateur entre Jean-François Copé – qu’il a soutenu– et François Fillon – dont il salue l’émancipation par rapport à Nicolas Sarkozy– au cœur du psychodrame que vivait l’UMP de définir chacun des "concurrents" selon la course dans laquelle il s’engage.

>> Copé, le sauteur de haies

Pour Jean-Pierre Raffarin, Jean-François Copé "a choisi une course de haies" :

Il fait un parcours d’obstacles.

Et de développer comment le président élu de l’UMP peut devenir le chef de l’opposition. Définitivement.

Après la Présidence de l’UMP, il lui faut sauter la haie des municipales.

Si la vague est bleue, il passera à l’étape d’après : devenir le 1er des opposants.

>> Fillon, le fondeur

Fan de vitesse et de course automobile, François Fillon est pourtant engagé, pour le sénateur de la Vienne, dans "une course de fond".

Avec comme objectif de construire un projet pour s’affirmer comme le meilleur candidat de l’UMP et de la droite pour la présidentielle de 2017.

Ce que Jean-Pierre Raffarin explique ainsi :

Il court à la rencontre des Français pour construire un projet qui devra entrer en résonance avec le Pays d’ici une trentaine de mois.

Sinon…

>> Sarkozy, le finisseur

Si ni Jean-François Copé ni François Fillon ne s’imposent dans la course qui est lancée, Nicolas Sarkozy surgira pour les coiffer au poteau.

Telle est l’intuition de Jean-Pierre Raffarin, pour qui l’ancien chef de l’Etat – qu’il n’a pas hésité à critiquer– "ne veut pas d’une course politique" :

Il attendra le dernier tour et quand la cloche des circonstances sonnera il appréciera la situation, avec courage.

Poursuivant sa métaphore, Jean-Pierre Raffarin conclut que "chacun de nos champions est dans son couloir et challenge les socialistes".

Et de se poser une nouvelle fois en médiateur et garant d’une harmonie au sein de l’opposition pour affronter 2016 en état de marche :

Nous serons plusieurs à veiller a ce que chacun reste dans sa course.

On ne se rabattra sur la piste commune qu’en 2016, d’ici là nous avons besoin de tout le monde.

Du rab sur le Lab

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