Nicolas Sarkozy et la crise à l'UMP : l'art de se mouiller juste ce qu'il faut

Publié à 07h39, le 04 décembre 2012 , Modifié à 07h44, le 04 décembre 2012

Nicolas Sarkozy et la crise à l'UMP : l'art de se mouiller juste ce qu'il faut
Nicolas Sarkozy le 28 novembre 2012 (Reuters)

Impliqué mais pas trop. Dans la bataille pour l'UMP, Nicolas Sarkozy prend soin d'être présent juste ce qu'il faut. Si les négociations entre Jean-François Copé et François Fillon réussissent, on parlera de lui comme de l'instigateur. Si elles échouent, on se souviendra qu'il n'a pas non plus voulu s'en mêler de trop.

C'est son "entourage", ses "visiteurs habituels" qui se chargent de faire passer le message. Ainsi dans Le Figaro et Le Parisien de ce 4 décembre, les proches de l'ancien président tiennent à préciser qu'il n'a jamais eu l'intention de publier un "texte sanglant" qui aurait discrédité les deux hommes. C'est pourtant sur la base de cette menace que les deux adversaires auraient accepté de se rencontrer, racontaient les mêmes quelques jours plus tôt.

Un "proche" précise ainsi au Parisien :

Il n'a jamais dit les choses ainsi. Il a tout fait pour que les deux s'entendent. Maintenant, il ne peut pas signer la paix à leur place. Il n'a pas l'intention de sortir de son silence en dégainant un texte vengeur.

Dans Le Figaro, ses visiteurs rapportent qu'ils se réjouit d'avoir "encouragé une rencontre en tête à tête entre les deux" car c'est son "devoir" mais qu'il préfère s'abstenir de toute médiation officielle car "la solution est entre leur main". Un coup de pouce d'accord, mais ensuite :

Qu'ils se débrouillent !

Bref, depuis le début du conflit autour de sa succession à la présidence du parti, Nicolas Sarkozy manie avec soin son image en donnant l'impression de se mouiller juste ce qu'il faut.

En ce 4 décembre, les négociations sont toujours en cours entre Jean-François Copé et François Fillon après plusieurs heures de discussions en tête à tête la veille. La dernière proposition du président contesté était d'organiser - si les militants le souhaitent - de nouvelles élections après les municipales de 2014. Une date bien trop tardive pour son adversaire.

Selon Le Parisien, Nicolas Sarkozy jugerait lui aussi la date trop reculée. "Il juge que le geste est méritoire mais que revoter après les municipales (...) sera perçu comme une manoeuvre pour gagner du temps", raconte un proche.

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