#JDÇJDR - Procès en droitisation extrême contre Laurent Wauquiez, grandissime favori de l'élection pour la présidence de LR ; exclusion des Constructifs et ministres d'Emmanuel Macron ; maintien, en revanche, de Sens commun malgré une certaine proximité avec ce qui est à droite de la droite (voir ici ou ici)... L'ambiance actuelle est plutôt moyenne, du côté de Les Républicains. Et l'ancien boss de la droite Nicolas Sarkozy s'inquiète visiblement de voir sa famille politique se recroqueviller, à coups de divisions et d'évictions, lui qui a toujours voulu se présenter en grand "rassembleur" de son camp.
De passage à Nancy pour remettre la légion d'honneur à Valérie Debord, qui fut sa porte-parole, et rendre hommage au maire centriste de Nancy Laurent Hénart, l'ex-chef de l'État a eu cette phrase qui semble évidemment adressée à Laurent Wauquiez, et rapportée par Lorraine Actu ou encore Le Parisien :
"C'est celui qui ne rassemble pas, qui pense qu’une famille politique c’est une secte, qui ne peut pas défendre ses convictions.
"
Nicolas Sarkozy «C’est celui qui ne rassemble pas, qui pense qu’1 famille politique c’est 1 secte, qui ne peut pas défendre ses convictions» pic.twitter.com/JiCSh4nZEs
— Maxence Lambrecq (@MaxenceLbq) 10 novembre 2017
La mise en garde est à peine voilée. Laurent Wauquiez a certes tenté de donner des gages de rassemblement à droite ces dernières semaines, promettant sur tous les tons de ne jamais s'allier avec le FN et de ne procéder à aucune purge après son élection, qui ne fait guère de doutes. Mais il peine à convaincre au sein même de son parti. Et le feuilleton de l'exclusion des Constructifs ne l'a certainement pas aidé dans cette tentative, lui qui a tout fait pour que les élus LR Macron-compatibles soit virés du parti... contrairement à Nicolas Sarkozy qui s'y opposait.
Dans Le Parisien, le très sarkozyste Brice Hortefeux, aujourd'hui soutien de Laurent Wauquiez, veut croire que ce propos de l'ancien Président "n'est pas une critique, mais plutôt un encouragement à rassembler". Gageons que celui qui s'est autoproclamé "premier héritier du sarkozysme" aura tendu l'oreille, même s'il ne veut pas "nécessairement" du soutien du patron pour cette élection.
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