Opportunisme, trahison ... les critiques fusent sur la candidature socialiste d'Edouard Martin aux européennes

Publié à 07h32, le 18 décembre 2013 , Modifié à 08h26, le 18 décembre 2013

Opportunisme, trahison ... les critiques fusent sur la candidature socialiste d'Edouard Martin aux européennes
(Reuters)

Sa candidature génère chez certains du scepticisme, voire un procès en opportunisme. Si le PS a applaudi dans un communiqué l'arrivée du syndicaliste de la CFDT Edouard Martin comme tête de liste dans la région Grand Est aux européennes, ce n'est pas le cas de tout le monde.

Ainsi de François de Rugy le 17 décembre au soir sur i>Télé, qui prend de grandes pincettes à propos de cette candidature :

Les gens jugeront s’ils apprécient ce passage du combat syndical au combat politique. (...)

Je pense qu’il faudrait poser la question aux ouvriers, aux salariés, de Florange … pour moi c’est eux les juges qui doivent dire si c’est une bonne idée ou pas, s’ils se sentent floués ou pas de passer comme ça d’une représentation syndicale très forte, très médiatisée, à une représentation politique.

Sans surprise, Florian Philippot, qui devrait l'affronter dans la région Grand Est en 2014, a parlé de "trahison" le même soir sur BFMTV :

Je crois que pas mal de ses collègues le sont [surpris, ndlr], ou peut-être ne le sont-ils pas parce qu’ils avaient deviné l’ambition purement personnelle de Monsieur Martin.

Mais moi je le prendrai ce candidat comme une incarnation, un symbole, de la trahison par la gaucheet des syndicats, et de la CFDT très souvent, des intérêts de la classe ouvrière, des travailleurs.

A l'UDI, le député Jean-Christophe Lagarde estime qu'Edouard Martin va appeler à voter pour "le fossoyeur" d'ArcelorMittal :

Et ironise dans plusieurs tweets :

Au Parti de gauche, Eric Coquerel explique dans Le Parisien de ce 18 décembre que "c'est son droit de citoyen" mais ... :

Je regrette que l'un des symboles de la lutte d'ArcelotMmittal fasse le jeu de ceux qui ont décidé d'accompagner la mise à mort de la sidérurgie.

Parmi les ouvriers d'ArcelorMittal, Frédéric Weber, ancien lieutenant passé à Force ouvrière après des désaccords, regrette toujours dans Le Parisien un "revirement" et dit douter de la "sincérité de sa démarche": "il va être au milieu des loups qu'il combattait naguère. Et cautionne ainsi les trahisons du gouvernement qui avait promis de nationaliser".

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