Orange-Pellerin : mission normalisation

Publié à 15h39, le 31 décembre 2012 , Modifié à 15h42, le 31 décembre 2012

Orange-Pellerin : mission normalisation
Fleur Pellerin à l'Assemblée nationale le 19 décembre. (Vincent Isore/MaxPPP)

"Jusqu’ici tout va bien". Si Fleur Pellerin a fait – volontairement ? – référence à La Haine de Mathieu Kassovitz, les relations entre la ministre de l’économie numérique et Orange semblent s’être apaisées depuis l’été.

Six mois après la panne du réseau de l’opérateur mobile qui avait privé 27 millions de Français de couverture téléphonique, Fleur Pellerin est revenue au centre de surveillance d’Orange, porte de Vanves à Paris.

Une visite d’une cinquantaine de minutes, très calibrée, avec visionnage de Powerpoint sur le nombre de SMS envoyés la nuit du 1er de l’an, rencontre avec les salariés, réponses aux journalistes… Avant que la ministre ne se rende à Matignon pour une "rencontre pour faire le point, comme ça arrive souvent", explique-t-elle.

L’objectif de la visite était double :

1.Montrer qu’elle était sur le pont jusqu’à la toute fin de l’année, comme de nombreux autres ministres .

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C’est une façon de montrer que nous savons qu’il y a beaucoup de nos concitoyens qui travaillent, qui assurent la continuité de l’activité de leur entreprise ou d’un service public.

Je trouve ça bien de montrer qu’on est à leurs côtés, qu’on les encourage. On fait notre travail, comme beaucoup de Français font le leur.

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Interrogée sur une éventuelle envie de vacances avant d’aborder une année qui promet d’être chargée, la ministre a joué l’humour :

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Oui bien sûr, j’adorerais être en vacances avec Daniel Craig aux Maldives… Je plaisante…

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Avant de reprendre, plus sérieusement :

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On vit une période assez difficile parce qu’on se trouve quand même dans une crise économique majeure, penser aux vacances, c’est un peu faire injure aux français qui souffrent ou qui n’ont pas de travail.

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2. Montrer que ses relations avec Orange se sont normalisées

En juillet dernier, Fleur Pellerin avait affiché sa fermeté vis-à-vis d’Orange . "Un incident de ce genre ne doit plus se reproduire", avait-elle déclaré, avant de recevoir Stéphane Richard, le PDG d’Orange trois jours plus tard à Bercy.

En novembre, la ministre du numérique avait jugé que Stéphane Richard  "faisait très bien son travail".

Lundi 31 décembre, pas de PDG d’Orange, mais un discours très courtois de part et d’autres. En consultant les écrans télés du QG de crise d’Orange, la ministre a souri : "Jusqu’ici tout va bien". "So far so good", a répondu Jean-Luc Vuillemin, le directeur technique « Réseaux et services » d’Orange.

Et quand on demande à Fleur Pellerin pourquoi elle a choisi de venir visiter le centre d’Orange, aucune mention de la panne de juin :

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J’ai choisi Orange parce que c’est l’opérateur historique et parce que l’Etat est actionnaire d’Orange, mais j’aurais pu de la même façon choisir de me rendre chez SFR, chez Bouygues ou chez Free.

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Il faut une relance pour que la ministre évoque la panne. Mais pour rassurer :

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Je crois que nous avons bien analysé les causes de ces difficultés, de gros travaux ont été fait pour améliorer la résilience des réseaux.

Une panne comme celle de juillet pourrait maintenant être traitée très rapidement, en une heure ou deux.

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Du rab sur le Lab

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