Où l'on apprend que Jérôme Chartier est membre des 168 groupes d'amitié parlementaires à l'Assemblée

Publié à 13h03, le 15 avril 2015 , Modifié à 13h40, le 15 avril 2015

Où l'on apprend que Jérôme Chartier est membre des 168 groupes d'amitié parlementaires à l'Assemblée
Jérôme Chartier © AFP

PAS DE JALOUX - Il en existe actuellement 168, 168 groupes d'amitié parlementaires chargés de "tisser un réseau de liens personnels" avec les élus et les acteurs de la société civile des autres pays, comme l'explique Libération dans une enquête publiée ce 15 avril. L'occasion de découvrir que le député UMP Jérôme Chartier, ce proche de François Fillon, est membre... de l'intégralité de ces groupes d'amitié.

De fait, on peut constater sur le site de l'Assemblée nationale que Jérôme Chartier appartient à la fois au groupe d'amitié France-Albanie, au groupe France-Bahrein ou encore à France-Laos. 168 en tout, le compte est bon. Il est suivi de près dans son record par le député UMP Pierre Lellouche qui appartient pour sa part à 137 groupes, note Libé.

A un journaliste qui remarquait ce chiffre, Jérôme Chartier a répondu qu'il s'agissait du "meilleur moyen de suivre l'actualité de tous les pays du monde". Voici leur échange :

Les groupes d'amitié ont fait parler d'eux (et ont été découverts par beaucoup) à l'occasion du voyage très polémique de membres du groupe France-Syrie en février. Certains y avaient rencontré Bachar el-Assad.

Autre idée répandue à propos de ces groupes: il s'agirait d'une "agence de voyages pour députés en goguette", comme le regrette Pierre Lellouche auprès de Libération.

Le quotidien détaille: les 168 groupes doivent se répartir chaque année une enveloppe de 450.000 euros pour les réceptions et les missions. Une quinzaine de groupes partent chaque année en mission et, en principe, l'Assemblée n'accorde qu'un voyage par législature et par groupe. Au-delà, les députés doivent entrer dans leurs propres frais. Enfin, le Parlement paie les billets d'avions et le pays hôte est censé s'occuper des frais sur place.

Jérôme Chartier, lui, y voit encore un autre avantage, comme il le dit avec humour dans la suite de son échange avec le journaliste Vivien Vergnaud :

 

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