Gérald Darmanin (UMP) compare le clan Le Pen à "un mixte entre la série Scandal et les Borgia"

Publié à 08h44, le 16 avril 2015 , Modifié à 09h10, le 16 avril 2015

Gérald Darmanin (UMP) compare le clan Le Pen à "un mixte entre la série Scandal et les Borgia"
Gérald Darmanin, une des affiches de la série Borgia et Marine Le Pen © Montage AFP / Canal+ - Atlantique Productions / Le Lab

Pour moquer les luttes internes au sein de la famille Le Pen, les adversaires politiques du Front national affectionnent généralement la métaphore Dallas, du nom de la mythique série américaine (créée en 1978) consacrée aux querelles permanentes sur fond de business d’une riche famille texane.

Exemple avec ce récent message Twitter du député UMP Guillaume Larrivé, au sujet de la crise entre Marine Le Pen et son père suite à un énième dérapage de ce dernier dans la presse :


Mais Gérald Darmanin, lui, a d’autres goûts télévisuels, moins vintage. Dans un entretien à La Voix du Nord mercredi 15 avril,  le député-maire UMP de Tourcoing innove avec des références qui parleront sans doute davantage aux trentenaires de sa génération. Tapant à bras raccourcis sur Marine Le Pen, probable candidate aux régionales de fin 2015 dans le nouvel ensemble Nord-Pas-de-Calais-Picardie, il dit :

 

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Les Le Pen, c’est un mixte entre la série Scandal et les Borgia et ça va se terminer mal. C’est un peu la préférence familiale plutôt que la préférence régionale.

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Diffusée depuis 2012 aux Etats-Unis, la fiction Scandal raconte le quotidien d’avocats spécialistes de la gestion des crises et autres couvertures de "scandales" dans le milieu politique. Borgia relate pour sa part depuis 2011 l’histoire de la famille du même nom, avide de pouvoir et d’argent sous la Renaissance.

Dans la perspective des régionales, Gérald Darmanin soutient son mentor Xavier Bertrand, choisi par l’UMP pour mener sa liste en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Marine Le Pen, elle, ne s’est pas encore déclarée même si la cheffe du FN a expliqué en mars avoir "très envie de partir à cette bataille".

Le mouvement frontiste est régulièrement ciblé par ses adversaires pour son caractère "dynastique" : fondé en 1972 puis dirigé par Jean-Marie Le Pen jusqu'en 2011, sa fille Marine Le Pen a repris le flambeau la même année. La députée Marion Maréchal-Le Pen, petite fille du patriarche, siège quant à elle au bureau politique du parti.

Même Florian Philippot, numéro 2 du FN et bras-droit de sa présidente, a confessé que le nom "Le Pen" était "indéniablement un coup de pouce" pour progresser au sein du mouvement.

Agacée par ces reproches récurrents, Marine Le Pen a tenté en mars de relativiser la composante familiale de sa formation, invoquant les Kennedy :

 

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Les Kennedy, ça ne dérange personne ! Je remarque que souvent des reportages sur les Kennedy montrent une sorte de fascination pour cette famille dont quasiment l’intégralité des membres ont fait de la politique. Et nous nous n’aurions pas droit ?

"

Au célèbre clan américain, Jean-Marie Le Pen a lui préféré des familles made in France, comparant les Le Pen aux de Gaulle ou aux Dassault.

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