Dans Le Monde, Ariane Chemin parle d’une campagne "trop techno". François Bayrou confirme, Thomas Hollande est d’accord aussi, et cela donne une campagne "arbitrée par des experts", écrit la journaliste.
Dans une course à l’Elysée nourrie aux statistiques et aux nombreux rapports d’instituts en tout genre, c’est Marine Le Pen qui remporte la palme de la phase la plus obscure, avec une longue et difficilement compréhensible tirade sur l'économie.
"Si l'on fait une analyse prospective globale de la cinématique de (l')hémorragie budgétaire permanente …"
Sur lemonde.fr
Quand la patronne du FN se met à l’économie, cela donne des répliques un brin sybillines. Dans L’Express, Romain Rosso écrit même que Marine Le Pen "donne la migraine".
Le 12 janvier 2012, la candidate du Front national invitait la presse au siège du parti pour annoncer le chiffrage de son programme. Au milieu de ses formules hésitantes et de ses propositions énigmatiques, une phrase a retenu l’attention d’Ariane Chemin, dans Le Monde. Pour elle, elle mérite la "palme de la phrase la plus complexe" de la campagne.
Si l'on fait une analyse prospective globale de la cinématique de (l')hémorragie budgétaire permanente, on peut anticiper que leur déficit zéro devrait être atteint en 2025, au mieux, et que, parallèlement, leur dette va, par l'effet d'anatocisme des intérêts - c'est l'inertie des besoins d'emprunts ou, communément, "l'effet boule de neige" -, continuer à s'accroître dangereusement jusqu'à son niveau d'étiage de 3 121 milliards d'euros, soit 1 400 milliards d'euros courants de cette dette supplémentaire sur la période 2012-2025.
Cela n'a pas empêché, le même jour, Marine Le Pen de prôner “la transparence la plus totale”.
Pourquoi Marine Le Pen est-elle nulle en économie ?
Sur lelab.europe1.fr
Marine Le Pen sur l’immigration, sur l’insécurité, sur l’idée nationale, on connait. Mais la patronne du FN en économie ? C’est plus flou.
Autant la fille de Jean-Marie Le Pen est intarissable quand il s’agit de dénoncer le "torrent migratoire", autant quand elle doit apporter des solutions économiques, ça se complique. Formulations hésitantes, propositions irréalisables et bilan économique effrayant des mairies frontistes... Le Lab vous démontre pourquoi l'économie n'est pas la tasse de thé de Marine Le Pen.