LES PIEDS DANS LE PLAT - La ministre de l'Ecologie Delphine Batho n'y est pas allé par quatre chemins sur France 3. Interrogée sur la question du non-cumul des mandats, elle s'est montrée catégorique : elle est pour.
Jusque là, rien d'original. Malgré quelques atermoiements dans la majorité, le consensus -au moins en apparence - règne en ce qui concerne la promesse de campagne de François Hollande.
Mais la ministre va plus loin. D'abord, elle se démarque de son collègue de l'Intérieur. Manuel Valls préférerait que la loi sur le non-cumul soit voté en 2016, pour éviter une "mini-dissolution" en 2014. Delphine Batho, elle, s'inscrit sur la même ligne qu'Harlem Désir : une loi avant 2014.
Surtout, Delphine Batho propose que le PS montre l'exemple, en s'appliquant lui-même cette règle de non-cumul. Et pour ce faire, rappelle la ministre, pas besoin d'une loi !
Il ya un certain nombre de difficultés juridiques, mais elles ne font pas obstacle à ce que ma formation politique, donc la gauche, se l'applique à elle-même d'ores et déjà et lors des prochaines échéances.
Même si ce n'est pas possible dans la loi, le PS peut tout à fait le décider.
Lors du débat l'opposant à Martine Aubry pendant la primaire socialiste pour la désignation du candidat à l'élection présidentielle, François Hollande avait fait sienne cette exigence de la maire de Lille : la mise en place du non-cumul pour les socialistes... dès 2012.
Depuis, la promesse, dernière volonté politique de Martine Aubry en tant que Première secrétaire du PS, fait long feu.