La présidence s'ouvre sous le regard vigilant des internautes et ça change tout pour notre blogueur Guy Birenbaum..
FAIL(les)
François Hollande n'est pas encore président de la République et pourtant les dossiers s'accumulent.
Non, rien à voir avec les dossiers à traiter...
Je veux parler des dossiers embarrassants.
Nous sommes en 2012 et depuis 2007, un siècle s'est écoulé.
L'embellie des réseaux sociaux (Twitter, facebook), la frénésie des partages de contenus a des effets déjà réels sur ce quinquennat qui n'a pas encore commencé.Dès le soir de l'élection, première grosse polémique sur le moyen de transport - l'avion - utilisé par le nouvel élu pour rentrer de Brive à Paris.
Pas de répit : sur les réseaux sociaux comme sur les sites d'information les nouveaux opposants comparent les faits et leur prix à la fête du Fouquet's. Des journalistes puis un député posent même la question officiellement.
Depuis, chaque jour qui a passé (à peine quatre) a vu son lot de casseroles tintinnabuler suivant une logique implacable : des messages d'internautes - militants ou pas - sur les réseaux sociaux, des politiques de droite qui relaient, des journalistes qui s'en emparent, parfois sommés de le faire par des internautes qui les harcèlent sur les réseaux ou via les blogs et les sites qui les premiers traitent ces sujets (24heuresactu.com , Atlantico, Le Figaro...).
C'est ainsi que, pour la première fois la nomination d'un premier ministre pourrait être contrariée par la remontée des tréfonds du Web d'une condamnation datant de 1997 ; d'abord partagée sur les réseaux sociaux puis relayée dans les médias, la peine de Jean-Marc Ayrault peut-elle lui faire rater la marche ? [A lire sur ce sujet: "Ayrault condamné en 1997: trajectoire d'une boule puante" ]
L'appartement de Delphine Batho , déjà évoqué pendant la campagne électorale, peut-il l'empêcher d'être ministre ou devra-t-elle clarifier sa situation pour le devenir ?
Climax hier avec le limogeage par RTL du journaliste Pierre Salviac, après un tweet consternant pour toutes ses consœurs et pour toutes les femmes, mettant d'abord en cause la compagne du futur président, Valérie Trierweiler.
Valérie Trierweiler qui a beaucoup utilisé Twitter pendant la campagne et dont on voit déjà qu'elle sera particulièrement observée par les internautes comme par ses confrères.
J'en oublie.
Et ce n'est qu'un début.
Des entrailles du Web surgiront quotidiennement des archives embarrassantes, des documents, des photos, des vidéos, obligeant le nouveau team présidentiel qui, ne l'oublions pas, a fait campagne sur la moralisation de la vie publique, à se forger des moyens de veille et d'alerte inédits.
La présidence Hollande ne connaît(ra) aucun état de grâce sur le Web.
Et c'est une très bonne nouvelle.