HOLLANDE OF CARDS - François Hollande avait prévenu : malgré sa décision de ne pas briguer un second mandat, il n'avait aucunement l'intention d'arrêter définitivement la politique. Et même s'il observe POUR LE MOMENT une période de réserve et se refuse à tout commentaire sur les débuts de la présidence Macron, l'ancien chef de l'État n'en est pas moins politiquement actif en sous-main. Notamment en ce qui concerne la tambouille socialiste, dont il fut le grand *synthétiseur* des années durant.
Ainsi apprend-on dans Le Point, jeudi 17 août, que François Hollande ne reste pas immobile dans l'optique du prochain congrès du PS - dont la date n'est pas encore connue, même si l'ancien patron de Solférino, Jean-Christophe Cambadélis, plaide pour février 2018. Il reçoit même du socialiste à tours de bras dans ses bureaux de la rue de Rivoli à Paris, d'après son chef de cabinet Fédéric Monteil, qui confie à l'hebdomadaire :
"Il voit tous ceux qui vont jouer un rôle dans le congrès.
"
Et Le Point de mentionner des entrevues avec deux membres de la direction collégiale et temporaire du parti : son ancien ministre Matthias Fekl (qui, à la tête de son mouvement Movida, plaide pour une "troisième voie" entre les sociaux-libéraux et l'aile gauche du PS) ainsi que Rachid Temal, très proche de Jean-Christophe Cambadélis. L'ex-Président refuserait en revanche de rencontrer les frondeurs... qui seront donc ravis d'en déduire qu'ils n'ont pas de "rôle" à jouer dans ce congrès si l'on suit la logique énoncée plus haut. Nul doute que Benoît Hamon aurait deux-trois choses à redire à cela.
François Hollande lui-même met donc les mains dans le cambouis et ses plus fidèles lieutenants ne sont pas en reste. Fin juin, le grognard hollandais Stéphane Le Foll faisait connaître son intention de "beaucoup se faire entendre" dans cette période de réorganisation du PS, après un quinquennat achevé en eau-de-boudin et les claques électorales de la présidentielle et des législatives. Plus récemment, c'est l'ex-député PS et ami de l'ancien Président, Sébastien Denaja, qui disait vouloir "une sorte de Nuit debout du PS". Rien que ça.
La hollandie bouge donc encore. Ce qui devrait conforter Jean-Christophe Cambadélis dans son analyse : début juin, celui qui a depuis démissionné de son poste de Premier secrétaire du PS prophétisait un futur retour de François Hollande en politique.
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