Pierre Moscovici esquive les questions sur la dépénalisation du cannabis

Publié à 08h30, le 15 octobre 2012 , Modifié à 12h21, le 15 octobre 2012

Pierre Moscovici esquive les questions sur la dépénalisation du cannabis
Pierre Moscovici sur France 2 le 15 octobre 2012 (Capture d'écran)

[video] Alerte, sujet sensible. Comment les membres du gouvernement vont-ils réagir au plaidoyer de Vincent Peillon sur la dépénalisation du cannabis ? Le 14 octobre, sur France Inter, le ministre de l'Education a prôné une réouverture du débat sur un sujet clos par le Premier ministre lui-même début juin.

Premier sur le gril ce 15 octobre au matin, Pierre Moscovici. Et le ministre de l'Economie a décidé de jouir de son droit de retrait : le cannabis ? Pas son domaine.

Je suis ministre de l’Economie et des Finances, je suis totalement consacré à ma tâche qui est le redressement de l’économie française, je ne suis pas du tout compétent pour participer à ce débat.

Tout de même, on sent poindre l'agacement. Aux yeux du ministre, la dépénalisation du cannabis n'est pas un débat prioritaire :

Je pense surtout qu’il faut être focalisé sur le retour de la croissance, sur la création d’emploi, sur la compétitivité française. Voilà ce qui est ma tâche dans ce gouvernement.

Passer son tour sur une question, voilà une technique déjà éprouvée par Laurent Fabius la semaine précédente. Le 7 octobre sur France Inter, le ministre des Affaires étrangères n'avait pas voulu commenter l'encombrant élément de langage du gouvernement : "Neuf Français sur dix non concernés par la hausse des impôts". Le ministre avait alors lui aussi invoqué son droit de retrait :

D’une façon générale, on n’est pas obligé quand on est ministre de commenter tout ce qui se passe, et notamment en dehors de son secteur.

Du rab sur le Lab

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