La polémique entre le Parti de gauche et Jean-Luc Mélenchon d’un côté et Pierre Moscovici et le Parti socialiste de l’autre ne désenfle pas.
Après le refus d’Harlem Désir de s’excuser et les accusations portées par le patron du PS et Manuel Valls contre Jean-Luc Mélenchon, coupable selon eux d’utiliser une rhétorique de l’extrême-droite, David Assouline, le porte-parole du PS a demandé, lundi 25 mars, au tribun du Front de gauche des excuses :
On attend des excuses et on est en droit d’attendre des excuses.
Il ne faut pas que Mélenchon se pose en victime après la réponse du Parti socialiste.
C’est justement que parce nous le savons cultivé, que nous ne pouvons accepter qu’il utilise une sémantique, un style, oui, qui a fait des ravages dans les années 30.
Un angle d’attaque similaire à celui utilisé ce lundi par le patron du parti Harlem Désir.
Et le sénateur de Paris de mettre en avant les résultats du Front national dans la législative partielle qui s’est déroulée dans l’Oise pour critiquer la stratégie de l’ancien candidat à l’élection présidentielle :
Ce qui est distillé comme méfiance, comme division, auprès de l’électorat de gauche au travers cette stratégie a pour résultat que le candidat de Marine Le Pen est au deuxième tour avec 48,5% alors que le Front de Gauche est à 6%, au premier tour.
Usant d’une rhétorique et d’une stratégie de la division déjà rodée, David Assouline a tenu une nouvelle fois à différencier le Parti communiste du Parti de gauche, son allié au sein du Front de Gauche :
Je parle du Parti de gauche, car je fais la différence avec le PC. Les propos des dirigeants du Parti de gauche sont absolument inadmissibles.
Le débat démocratique ne peut pas s’incommoder de l’invective, de l’insulte, de la mise au pilori qui ne cesse depuis septembre.
Quant aux accusations concernant l’antisémitisme supposé des propos de Jean-Luc Mélenchon, le porte-parole du PS les réfute tout net :
Je ne pense pas que Jean-Luc Mélenchon soit antisémite et personne au PS n’a prononcé ce terme.