Jean-Christophe Cambadélis souhaite que François Hollande soit candidat à la primaire de la BAP. Le soutien du Premier secrétaire du PS au président de la République est connu. Mais ce dimanche 2 octobre, le député de Paris va plus loin et conditionne la survie de son parti à la candidature du chef de l’État.
Dans le JDD, "Camba" explique d’abord que François Hollande a une "responsabilité devant l’Histoire" avec la guerre menée "contre le terrorisme", et qu’il ne peut donc pas se dérober :
"Il ne peut pas faire autrement. C’est sa responsabilité devant l’Histoire. On n’engage pas un pays en guerre contre le terrorisme pour finalement dire le jour de l’élection : 'Excusez-moi, j’ai piscine'.
"
Mais il pense aussi et avant tout à la formation politique dont il est à la tête. Craignant une absence de leadership en cas de non-candidature du Président à sa succession, il lance, un brin fataliste :
"Si Hollande n’y va pas, le PS explose. On ne va pas laisser Jean-Luc Mélenchon en tête de la gauche !
"
En mai, le patron du PS avait déjà alerté sur la situation très fragile de son parti : "Chaque jour gagné est une victoire. Evidemment. […] C’est un jour de gagné, il n’y a pas eu de scission."
Dans le JDD, Jean-Christophe Cambadélis révèle également les conditions de vote pour la primaire de la BAP : il faudra s’acquitter d’un euro par tour. Quant au système de parrainages, il sera le même qu’en 2011 : les candidats devront recueillir les signatures de 5 % des parlementaires socialistes, ou 5 % des membres titulaires du conseil national du Parti socialiste, ou 5 % des conseillers régionaux ou généraux socialiste, ou 5 % des maires socialistes des villes de plus de 10.000 habitants. Le budget alloué aux candidats pourrait grimper jusqu’à 50.000 €, quand Arnaud Montebourg en réclamait 100.000. Ce qui inspire cette réflexion à Jean-Christophe Cambadélis :
"150.000 € pour taper sur François Hollande [le budget cumulé de Montebourg, Hamon et Lienemann], ça fait une somme. Il y a des limites au masochisme.
"
Le conseil national du PS se réunit ce dimanche après-midi pour adopter les règles définitives de la primaire des 22 et 29 janvier 2017.