Neuf jours plus tard, la sortie de Manuel Valls sur les Roms continue de faire des vagues. Invité de Canal Plus, Daniel Cohn-Bendit a de nouveau commenté ce sujet, suite au tweet de Xavier Cantat, compagnon de Cécile Duflot.
S'il considère que "le copain de Cécile Duflot n'est peut être pas le monsieur le plus malin", il juge néanmoins intéressante une partie de son tweet. Xavier Cantat ironisait sur une "autorisation" que devrait délivrer les services du Premier ministre à Manuel Valls pour "tenir des propos racistes".
L'eurodéputé considère que, lors Manuel Valls déclare que la majorité des Roms "ont vocation à retourner dans leurs pays", il tient un langage dangereux :
Je crois qu'effectivement que le langage de Manuel Valls est dangereux. Il a racialisé. Il a dit : ils ne sont pas intégrables et ont fonction à revenir en Roumanie. En Roumanie, ils sont intégrables ?
Et fait, comme Noël Mamère, un parallèle avec les juifs en France pendant les années 30 :
Quand on dit "ils ont fonction à rentrer en Roumanie", … qu'est ce que ça veut dire ? Les grand-parents de beaucoup de juifs ici, on disait dans les années 30 "ils ont fonction à rentrer en Europe de l'est", c'est vrai ou c'est pas vrai ?
Dans Le Parisien du 28 septembre, Daniel Cohn-Bendit expliquait déjà dans une interview que Manuel Valls, "en s’exprimant ainsi, renforçait les extrémismes".
Par ailleurs, le tweet de Xavier Cantat a également été l'occasion pour Dany de revenir sur la communication gouvernementale. Le compagnon de Cécile Duflot ironisait sur "l'autorisation" que devrait désormais donner Matignon aux ministres.
"Dingue", juge l'eurodéputé.
Vous racontez qu'un gouvernement dit maintenant qu'à chaque fois qu'un ministre doit parler, il doit d'abord aller à Matignon pour faire sa révision et après parler. On est dans un pays de dingues. On est dans une société ouverte.